Wish: une entrée en Bourse décevante pour la plateforme d’e-commerce
AFP
La plateforme américaine de commerce en ligne Wish a fait une entrée en Bourse par la petite porte à Wall Street mercredi. Introduite par sa maison mère ContextLogic sur la plateforme du Nasdaq, l’action Wish a ouvert 5,2% en dessous de son prix d’introduction qui était de 24 dollars. A la clôture, le titre a perdu 15,46% à 20,05 dollars.
Le groupe créé en 2010 par Peter Szulczewski, un ancien de Google, a pu lever 1,1 milliard de dollars d’argent frais via cette opération. Et sur la base du prix du titre, sa valorisation équivalait à plus de 14 milliards de dollars. C’est toutefois un chiffre bien inférieur à ce que faisaient miroiter les succès des entrées en Bourse de deux autres licornes tech, Airbnb et le service de livraison de repas DoorDash, la semaine dernière. Airbnb avait vu son titre augmenter de 113% après son premier jour sur le marché et DoorDash de 85%.
Un indicateur malvenu
Mercredi, Wish a commencé à s’échanger sur le marché peu après la publication d’un indicateur décevant sur les ventes de détails aux États-Unis en novembre, qui a un peu déprimé les indices. La plateforme de vente en ligne, qui se veut l’Amazon du discount en se concentrant sur les produits bon marché, était valorisée à 11,2 milliards de dollars lors de son dernier tour de financement en 2019. Outre plus de 100 millions d’utilisateurs actifs, Wish affirme travailler avec plus de 500 000 vendeurs et avoir distribué 640 millions d’articles pendant les douze mois se terminant au 30 septembre, dans plus de 100 pays.
La société a réalisé un chiffre d’affaires de 1,75 milliard de dollars sur les neuf premiers mois de l’année, marqués par l’envol des ventes en ligne en raison de la pandémie. Comme beaucoup de start-up entrant à Wall Street, elle est encore en perte avec un déficit de 176 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l’année. En France, son site de vente en ligne a eu maille à partir récemment avec le service de répression des fraudes pour des réductions de prix « trompeuses » et des produits d’appel pas réellement disponibles.