Après la crise, quel bilan pour les services de mobilité partagée ?
AFP
Les services de mobilité partagée ont connu une année 2020 en dents de scie, largement tributaires des restrictions sanitaires, selon le premier baromètre annuel publié jeudi par la start-up spécialisée Fluctuo. Le début d’année a été marqué par les grèves dans les transports, puis par le premier confinement pendant lequel de nombreux services ont été suspendus ou réduits. En juin-juillet, Fluctuo a constaté une reprise assez rapide du trafic, s’expliquant par la levée des restrictions sanitaires, le beau temps, la mise en place de « corona pistes » et la réticence à utiliser les transports en commun.
150 millions d’euros de revenus
Les usages ont connu un pic en septembre, à plus de 10 millions de trajets. La plupart des services sont ensuite restés ouverts pendant le deuxième confinement, avec des usages divisés par deux en fin d’année. « Pour les opérateurs, ces variations importantes de l’usage peuvent être compliquées à gérer (planning des équipes, approvisionnements en pièces détachées) », souligne Fluctuo. « Mais de façon générale, ils ont été capables de maintenir leurs flottes à un niveau adéquat et de réagir rapidement aux décisions gouvernementales ». Au total, le nombre de véhicules partagés (vélos, trottinettes, scooters, voitures) a progressé de 5% entre le début et la fin de l’année, avec 76 600 véhicules disponibles en décembre.
Les services de mobilité ont enregistré 80 millions de trajets, pour 150 millions d’euros de revenus. Proposés via des abonnements à prix cassés, les services de vélos en station, comme Vélib’ à Paris, représentent 73% du total des trajets, mais seulement 26% des revenus, avec un faible coût moyen par trajet. « 2020 fut malgré tout une bonne année pour la mobilité active et 2021 signera la pérennité des changements radicaux que 2020 a initiés », a commenté Benoit Yameundjeu, le directeur général de Smoove, un des actionnaires de l’opérateur de Vélib’. Paris et sa première couronne offrent le plus grand nombre de véhicules (43 700), dont 19 500 vélos en station, 14 000 trottinettes et 5 000 voitures, via 15 opérateurs de micromobilité. Lyon propose la deuxième offre avec 8 500 véhicules, dont 4 500 vélos et 3 500 trottinettes, devant Bordeaux et ses 17 opérateurs (3 200 véhicules).
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