Aéronautique: à Toulouse, la suppression de 900 emplois chez Akka Technologies fait réagir
AFP
Quelque 200 personnes se sont rassemblées jeudi près de Toulouse contre un projet de plan social de l’entreprise d’ingénierie Akka, touchée par la crise aéronautique, qui prévoit la suppression de 900 postes de travail. Au milieu d’une majorité de drapeaux rouges de la CGT, les manifestants, dont des représentants d’autres syndicats d’Akka, FO, CFDT et Unsa, ont appelé à la mobilisation, voire à la grève, contre ces suppressions de postes selon eux « inadmissibles », a constaté un journaliste de l’AFP.
Les manifestants s’étaient donné rendez-vous devant les bureaux d’Akka à Blagnac, où sont prévues 800 suppressions de postes sur un total de 2 000 salariés employés dans la banlieue toulousaine. Le groupe d’ingénierie français avait annoncé fin décembre son projet de suppression de 900 emplois et lancé une procédure de consultation des syndicats.
Des négociations entamées
« Je fais partie d’Akka depuis trente ans et je n’avais jamais entendu parler de licenciements économiques », a déclaré à l’AFP Marc Vicens, délégué syndical FO chez Akka. « Nous ne nions pas les difficultés mais nous voyons aussi un lien entre l’arrivée au capital du groupe belge CNP (famille Frère) et ce plan social. On nous expliquait depuis un moment qu’Airbus, dont Akka est un sous-traitant, tirait les prix vers le bas et qu’il fallait délocaliser. Puis l’occasion (le Covid) a fait le larron », a-t-il ajouté.
Dans les négociations entamées avec la direction mi-janvier « nous n’avons pas l’impression de participer à un dialogue sincère », a également regretté M. Vicens. S’exprimant devant les manifestants, Jean-François Tortajada, de la CGT de la Haute-Garonne, a affirmé de son côté que « l’entreprise appartient aux salariés, pas aux actionnaires. Il faut se le mettre dans la tête ! », a-t-il ajouté. Sollicitée par l’AFP, la direction d’Akka n’avait pas donné suite jeudi après-midi.