[NEXT40] Comment Ynsect passe à l’échelle industrielle en lançant sa première usine
Interview d'Antoine Hubert, cofondateur et CEO d'Ynsect
La nouvelle composition du NEXT40 sera bientôt annoncée. En attendant, retrouvez tous les matins une interview d’une start-up issue de la première promotion pour faire un bilan sur ses activités, parler de ses perspectives et de ce que lui a apporté le NEXT40.
En janvier 2021, Ynsect a annoncé vouloir proposer des aliments à base d’insectes pour les humains à destination des marchés du sport et de la nutrition. Cette annonce a fait suite à la publication d’un avis favorable de l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire sur l’utilisation du ver de farine à destination de l’alimentation humaine. « L’alimentation humaine représente une diversification mais ne représentera pas notre première source de revenus. Ce marché représentera 5 à 10% de nos revenus d’ici 5 ans. L’alimentation des chiens et des chats reste notre priorité », explique à notre micro Antoine Hubert, CEO et cofondateur d’Ynsect.
Lancé en 2011 par Antoine Hubert, Jean-Gabriel Levon, Fabrice Berro et Alexis Angot, Ÿnsect développe des fermes verticales permettant la production de protéines d’insectes et d’engrais. La start-up transforme ces insectes en ingrédients chargés de protéines à destination des animaux de compagnie ou des végétaux. «Notre objectif est de révolutionner la chaine alimentaire en commençant par son fondement, à savoir les insectes et le sol. C’est l’affaire de tous, carnivores comme végétariens, ce n’est pas une question de régime alimentaire: il s’agit de se poser la question de la façon dont nous nourrissons nos cultures et nos animaux», commente Antoine Hubert, PDG d’Ÿnsect.
Un objectif : 100 usines à l’internationale
En octobre 2020, Ynsect a clôturé un tour de table en série C de 372 millions de dollars, auprès d’Astanor Ventures, Upfront Ventures, FootPrint Coalition, le fonds de l’acteur Robert Downey Jr., Happiness Capital, Supernova Invest et Armat Group. Cette opération est complétée par la Caisse des dépôts, le Crédit Agricole Brie Picardie et la Caisse d’Epargne Hauts-de-France. La start-up française avait déjà annoncé un tour de table de 125 millions de dollars et 23 millions de subventions en 2019. Ce financement porte le montant total de l’entreprise à 425 millions de dollars. « Ce tour de financement nous permet d’assurer la construction de notre usine d’Amiens avec une mise en production à la fin de l’année. Notre stratégie va bien au-delà de ce site d’Amiens. Nous avons beaucoup de relations en cours au Canada, aux Etats-Unis et au Mexique. Nous envisageons la construction d’une centaine d’usines dans le monde. On devrait annoncer la prochaine installation cette année », revendique le CEO. Un objectif ambitieux qui nécessitera un fort soutien en financement.
L’usine proche d’Amiens devrait posséder une capacité de production de 100 000 tonnes, dont un tiers de protéines et deux tiers d’engrais. L’investissement est estimé à 150 millions d’euros.
Retrouvez l’interview complète d’Antoine Hubert, cofondateur et CEO d’Ynsect :
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