BUSINESSHRTECHLes dernières actualités de la tech

Qui est LumApps, cette startup lyonnaise qui vise le statut de licorne?

AFP

« Depuis les régions françaises, on peut construire des leaders technologiques mondiaux », assure Sébastien Ricard, dont la société LUMAPPS vise dans les 18 mois un statut de « licorne », à la valorisation supérieure au milliard de dollars. « La France est en train de changer, car elle porte désormais ses petites entreprises qui peuvent désormais espérer rester françaises », ajoute M. Ricard, rencontré par l’AFP au siège de sa société à Tassin-La-Demi-Lune, en métropole de Lyon. « Est-ce que c’est la fatalité de la Tech de devenir américaine? Je ne le crois pas. La France est désormais capable de garder ses pépites », affirme-t-il. Car les start-up hexagonales sont « très bien soutenues », notamment par l’État et Bpifrance, avec son directeur général Nicolas Dufourcq, dont il juge le travail « excellentissime ».

LUMAPPS est entré début février au Next40, cette sélection gouvernementale d’entreprises technologiques susceptibles de devenir des leaders mondiaux, où figurent entre autres BlaBlaCar (covoiturage), Deezer (musique en ligne), Evaneos (tourisme), ManoMano (bricolage), Mirakl (places de marché), OVHcloud (hébergement de données) et Veepee (vente en ligne). La société lyonnaise édite une plateforme de travail collaboratif, qui rassemble via un point d’entrée unique toutes les fonctions nécessaires au salarié pour travailler, accéder à ses documents et dialoguer avec ses collègues et sa hiérarchie. L’outil est prisé des très grandes entreprises, souvent bâties à coup d’acquisitions, où cohabitent des logiciels différents et incapables de dialoguer entre eux.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription est confirmée.

La newsletter hebdo

Recevez chaque lundi l'actualité de notre écosystème

« Au-dessus de 5 000 salariés, on est très pertinent », note M. Ricard. Les prestations de LUMAPPS sont commercialisées sous forme d’abonnement, ce qui garantit à la société une source de revenus récurrents. « Nous sommes en train de construire un leader mondial de la place de travail numérique », affirme M. Ricard, qui se dit désormais prêt à se frotter aux géants de la Silicon Valley. Le quinquagénaire est un « serial entrepreneur »: LumApps, lancé début 2013, est sa cinquième création. Sa précédente société, G Partners, intégrateur de solutions Google en Europe du sud, avait été revendue en 2014 au groupe Devoteam.

La Bourse sera-t-elle la prochaine étape?

En trois opérations -2017, 2018 et fin 2019- sa nouvelle société a levé 100 millions de dollars. Ces opérations ont permis de faire entrer au capital des actionnaires prestigieux comme Goldman Sachs, Idinvest (Eurazeo), Bpifrance et Iris Capital. M. Ricard et les cadres de l’entreprise restent majoritaires, avec 60% des parts. La Bourse sera-t-elle la prochaine étape? « Il y a un an, je vous aurais dit ‘c’est sûr!’, mais il existe d’autres moyens de se financer, notamment par un nouvel appel à des fonds ».

Aujourd’hui, LumApps a plus de 60 millions en banque, ce qui lui confère « une capacité à effectuer des rachats et à financer sa croissance », relève le dirigeant. Mais ce qui est certain, c’est dès que la société atteindra la barre des 100 millions de dollars de chiffre d’affaires récurrent, il lui faudra franchir « une étape supplémentaire » en matière de financement. M. Ricard ne communique pas sur le niveau actuel du chiffre d’affaires de la société qui affiche depuis quatre ans des taux de croissance de 100% par an. 60% de son activité est réalisée aux États-Unis.

LumApps emploie actuellement 250 personnes entre son siège lyonnais, où est assuré tout le développement logiciel, et ses sept centres de distribution (San Francisco, Austin, New York, Londres, Paris, Francfort, Tokyo). Cet effectif devrait doubler dans les deux ans à venir. M. Ricard ambitionne de « construire son rêve » d’un leader technologique français, tout « en gardant la main ». Fortune faite après ses précédentes aventures entrepreneuriales, il « n’a pas du tout envie de sortir du capital », assure-t-il.

Suivez nous:
Découvrez WE, le nouveau media d'intelligence économique consacré à l'innovation en europe. Retrouvez les informations de plus de 4500 startups et 600 fonds d'investissements Pour en savoir plus, cliquez ici
Bouton retour en haut de la page
Share This