[Next40] Transformation des entrepôts: comment Exotec mise sur toujours plus de « logiciel »
Interview de Romain Moulin, CEO et co-fondateur d’Exotec
Fondé en 2015 et basé à Croix (Nord), Exotec est spécialisé dans les solutions d’intra-logistoques et d’automatisation d’entrepôts. L’entreprise, qui entre cette année dans le Next40 après avoir fait partie du French Tech 120, a enregistré un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros en 2020, soit presque le double de l’année précédente où elle avait engendré 20 millions d’euros. Elle prévoit encore de faire un fois deux en 2021. Côté masse salariale, elle est passée de 120 personnes fin 2019 à 230 l’année dernière et compte atteindre bientôt les 300 collaborateurs.
Cette année a aussi été celle de l’internationalisation avec une présence au Japon via la signature d’un partenariat avec l’enseigne Uniqlo et d’autres clients aux Etats-Unis, en Italie, Espagne et l’arrivée d’un managing director en Allemagne.
Retrouvez l’interview de Romain Moulin, CEO et co-fondateur d’Exotec
Un robot qui peut gérer 400 articles par heure
Exotec développe notamment le système Skypod qui sert à faire de la préparation de commande. Les opérateurs sont positionnés en dehors du stock et s’appuient sur une flotte de petits robots qui naviguent entre le stock, rangé dans des étagères remplis de bacs, et eux. Les instructions sont données aux robots qui s’occupent de remettre les marchandises aux opérateurs. «Habituellement, les opérateurs gèrent 80 articles par heure, avec notre système ils peuvent en gérer 400 par heure car ce sont les robots qui font tous les trajets. Et ces derniers sont capables de monter à douze mètres de haut sur les étagères», développe Romain Moulin, CEO et co-fondateur d’Exotec.
Crédit: Exotec.
Aucun doute que la rapide accélération du e-commerce, notamment sous l’effet de la crise, a précipité le besoin de ce type de solutions dans un secteur où beaucoup d’entrepôts doivent encore se transformer. Néanmoins, Exotec doit faire face sur le marché à des mastodontes comme le Japonais Daifuku ou encore l’Américain Dematic qui pèsent des milliards de dollars de chiffre d’affaires. Comment se démarquer et continuer à prendre des parts de marché?
« Dès que nous le pouvons, nous retirons de la mécanique pour mettre du logiciel »
«Il faut bien voir que ce sont des acteurs qui sont là depuis 40 ans. Ils ont des systèmes énormes, très performants, mais ils ont des manières de faire qui sont un peu plus datées», commente Romain Moulin. «Là où, nous, nous sommes partis de zéro donc naturellement nous avons adopté plein d’outils, par exemple qui viennent du développement web, là où ces entreprises ont bâti leur notoriété à l’époque des automates et des chaînes de production».
Comment, exactement, Exotec innove-t-il dans le domaine? «Nous sommes en train de monter parce que l’on a une manière différente de faire de l’automatisation. J’emploie d’ailleurs souvent plutôt le terme de robotisation. Nous sommes très orientés logiciel et nous allons vers des choses très modulaires. Dès que nous le pouvons, nous retirons de la mécanique pour mettre du logiciel à la place», décrit le co-fondateur de la startup. Les acteurs traditionnels «y viendront mais c’est la fenêtre ouverte à l’heure actuelle qui nous permet de progresser vite».
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