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Réseaux sociaux, deepfake… le régulateur chinois convoque Alibaba, ByteDance et 9 autres entreprises

AFP

Les autorités chinoises ont convoqué 11 entreprises technologiques, dont les géants de l’Internet Alibaba, Tencent et ByteDance, pour échanger sur la sécurité en ligne au moment où Pékin serre la vis au secteur, a annoncé jeudi le régulateur. Les entreprises liées à l’internet et au numérique sont particulièrement dynamiques en Chine où la législation jusque-là relativement laxiste en matière de données personnelles et l’absence de concurrents étrangers a permis à des géants locaux d’émerger.

Ces derniers mois, Pékin fait toutefois preuve de davantage de fermeté à l’égard du secteur. Et la semaine dernière, 12 entreprises ont été condamnées à des amendes symboliques pour avoir prétendument enfreint les règles de monopole. En novembre dernier déjà, les régulateurs chinois avaient stoppé in extremis une colossale introduction en Bourse à 34 milliards de dollars d’Ant Group, une filiale d’Alibaba pour le paiement en ligne. Et le mois suivant, les régulateurs ouvraient une enquête sur les pratiques commerciales d’Alibaba, jugées anti-concurrentielles.

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Des «mesures de rectification efficaces»

Les discussions entre le régulateur et 11 entreprises ont concerné des fonctionnalités pour réseaux sociaux impliquant la voix « qui n’ont pas encore passé les procédures d’évaluation de la sécurité », a indiqué jeudi dans un communiqué l’Administration chinoise du cyberespace (CAC), sans plus de précisions. L’annonce intervient alors que Pékin a interdit le mois dernier Clubhouse, une application américaine qui permet aux utilisateurs de participer à des conversations en direct, sur invitation. La réunion a également porté sur le « deepfake », un trucage numérique qui permet de rendre ultra-réalistes des vidéos d’événements ou de discours qui ne se sont en réalité jamais produits.

Cette technologie fait notamment peser des risques de manipulation. Cette convocation, dont la date n’a pas été précisée, avait pour but que les entreprises concernées respectent la législation en vigueur et prennent si nécessaire des « mesures de rectification efficaces », selon la CAC. Outre les géants de l’internet Alibaba, Tencent et ByteDance (maison-mère de TikTok), le fabricant de smartphones Xiaomi et l’application de vidéos courtes Kuaishou font partie des entreprises chinoises à avoir été convoquées par le régulateur.

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