Comment Sidetrade s’est imposé comme l’une des références mondiales du cycle order-to-cash
Interview d'Olivier Novasque, fondateur et PDG de Sidetrade
Au fil de ses vingt ans d’existence, Sidetrade a développé l’une des plateformes les plus complètes du marché en matière de gestion du cycle order-to-cash des entreprises (gestion dématérialisée des commandes, factures, bons de livraison…). Dix ans après les débuts de son expansion à l’international, le groupe français vient de mettre la main sur l’entreprise américaine Amalto pour gagner du terrain en Amérique du Nord et renforcer son offre. Le montant de l’opération s’élève à 16 millions de dollars. Celle-ci a été très bien accueillie en Bourse, où la cotation de Sidetrade ne cesse de grimper. En un an, elle s’est envolée de plus de 150%.
Cette acquisition s’inscrit dans le cadre du plan stratégique «Fusion 100» annoncé par Sidetrade en début d’année. Celui-ci vise à permettre à l’entreprise française d’accélérer sa croissance pour atteindre les 100 millions de dollars de chiffre d’affaires à l’horizon 2025. Avec l’acquisition d’Amalto, qui a réalisé plus de 90% de son chiffre d’affaires en Amérique du Nord, Sidetrade devrait d’ores et déjà voir ses revenus approcher les 43 millions de dollars en 2021, dont près de 7 millions en Amérique du Nord. Le marché américain, qui pèse 5 milliards de dollars, représente 50% du marché mondial des plateformes order-to-cash, selon Midcap Partners.
Olivier Novasque, PDG de Sidetrade, nous raconte l’histoire de son entreprise et l’impact de l’acquisition d’Amalto dans son développement :
100 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2025
Pour remplir ses objectifs, le groupe tricolore mise en effet sur une stratégie de croissance externe. Un levier rapide et efficace pour accélérer, aussi bien en matière d’innovation technologique que d’expansion géographique, deux priorités du plan «Fusion 100». Ces dernières années, Sidetrade a notamment mis la main sur des start-up comme BrightTarget, spécialiste des solutions prédictives sur le cycle sales-to-cash, au Royaume-Uni ou C-Radar, plateforme d’intelligence artificielle dédiée à l’engagement client, en France.
Amalto vient ainsi ajouter une brique à l’écosystème de Sidetrade, dont «Aimie», son intelligence artificielle, a analysé plus de 2 400 milliards dollars de transactions inter-entreprises présentes dans son cloud pour prédire le comportement de paiement de plus de 4,7 millions de sociétés à travers le monde. Et alors que l’entreprise française dispose d’une trésorerie de 28,6 millions de dollars, elle entend bien procéder à de nouvelles acquisitions pour se renforcer.
Après une première décennie, lors de laquelle Sidetrade a vécu l’explosion de la bulle Internet, ce qui ne l’a pas empêcher de rapidement se redresser pour entrer en Bourse en 2005 et développer une machine bien huilée, puis une deuxième, marquée par son envol à l’international, l’entreprise veut passer la vitesse supérieure à l’entame de sa troisième décennie d’existence pour «bâtir la plateforme order-to-cash la plus complète du marché». La marge de progression est conséquente puisque seulement 5% des entreprises sont actuellement équipées d’une solution pour gérer le cycle order-to-cash.