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Pourquoi Elaia met sur orbite un nouveau fonds de 120 millions d’euros

Interview de Xavier Lazarus, Managing Partner d’Elaia

Si la France est en retard sur le segment du financement late-stage, elle est désormais à la pointe dans l’investissement early-stage avec 475 opérations en 2020 ayant permis de lever 1,5 milliard d’euros (en seed et série A), selon le baromètre EY du capital-risque. Pour accompagner les start-up dans les premières étapes de leur existence, la Tech française peut notamment s’appuyer sur Elaia, qui annonce aujourd’hui la création d’un nouveau fonds.

Baptisé «DV4», puisqu’il constitue la quatrième génération de fonds Digital Venture d’Elaia, ce nouveau véhicule d’investissement vient de boucler un premier closing de 120 millions d’euros auprès d’investisseurs comme Bpifrance, le Fonds européen d’investissement, la MGEN, BNP Paribas ou encore la BRED. Le closing final pourrait atteindre 200 millions d’euros d’ici la fin de l’année.

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Xavier Lazarus, Managing Partner d’Elaia, nous présente le champ d’action de ce nouveau fonds :

Accompagner 25 start-up dans le B2B 

Avec ce nouveau fonds, Elaia prévoit d’investir dans près de 25 start-up européennes B2B dans des secteurs comme l’infrastructure cloud, la RetailTech, la FinTech, la santé et les sciences de la vie ou encore la transformation digitale de l’économie. Dans ce cadre, la société de capital-risque injectera des tickets compris entre 1 et 10 millions d’euros dans des premiers tours de table, jusqu’à la série B, en lead ou en co-lead, avec un apport qui pourra atteindre, en follow-on, jusqu’à 20 millions d’euros pour les entreprises qui auront la meilleure courbe de croissance.

Si historiquement Elaia a un positionnement early-stage, le fonds va de plus en plus loin dans le parcours de financement des start-up qu’il soutient. Il faut dire que l’écosystème est bien loin de l’allure modeste qu’il arborait en 2002 à ses débuts. Au cours des dernières années, et notamment depuis la création du label French Tech en 2013 par Fleur Pellerin, la Tech française a pris en effet une envergure conséquente, avec un rayonnement international.

«Rester un partenaire privilégié de l’entrepreneur jusqu’à la sortie»

Or avec l’appétit grandissant des fonds américains et asiatiques, les fonds européens et français doivent élargir leurs capacités pour rester au contact sur le long terme. «Cette progression des tickets, c’est non seulement pour être plus compétitif en entrant, mais aussi pour rester un partenaire privilégié de l’entrepreneur jusqu’à la sortie», explique Xavier Lazarus, Managing Partner d’Elaia. Avant d’ajouter : «Les sociétés ont plus de potentiel qu’avant donc elle peuvent lever plus d’argent plus tôt. Ce serait dommage de ne pas rester un acteur important, un actionnaire important, un board member important, car les fonds sont limités en taille.»

En agissant de la sorte, Elaia, qui compte une centaine d’entreprises dans son portefeuille et 600 millions d’euros sous gestion, entend bien continuer à propulser des start-up prometteuses, à l’image de Criteo, Mirakl et Shift Technology, trois entreprises accompagnées par la société française de capital-risque qui sont aujourd’hui des licornes. Pour élargir son périmètre d’action et soutenir des innovations de rupture, dont l’avance technologique peut offrir un avantage concurrentiel majeur avec un retour sur investissement conséquent à la clé, Elaia a également lancé en septembre 2017 une ligne d’activité d’investissement early-stage en transfert de technologies, en collaboration avec l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL) et l’Inria. «Nous sommes ravis d’avoir des investisseurs aussi renommés à nos côtés et fiers qu’ils adhèrent désormais à la stratégie de notre famille de fonds, allant du Deep Tech Seed au Digital Ventures. Cette stratégie a fait ses preuves : l’année dernière, nous avons investi dans deux fois plus d’entreprises, tout en rendant à nos investisseurs plus d’argent que nous n’en avons investi», indique Xavier Lazarus.

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