RGPD: Amazon fait appel de son amende de 746 millions d’euros en Europe
En juillet dernier, le géant américain du e-commerce s’est vu infliger une amende de 746 millions d’euros pour non-respect de la nouvelle réglementation européenne sur la protection des données privées des internautes (RGPD). Une sanction historique puisqu’il s’agit de la plus lourde amende jamais infligée dans le cadre de ces règles.
Amazon, qui conteste cette condamnation, a fait appel aujourd’hui auprès du tribunal administratif du Luxembourg, pays dans lequel l’entreprise siège. Pour rappel, l’association française de défense des libertés La Quadrature du Net avait déposé cinq plaintes auprès de la Cnil, contre Amazon, Apple, Google, Facebook et Microsoft fin mai 2018, après l’entrée en vigueur de la réglementation RGPD. La Cnil avait ensuite transmis le dossier à la commission luxembourgeoise pour la protection des données (CNPD), qui a condamné le géant américain à une amende record.
Amazon toujours visé par de nombreuses enquêtes en Europe
« Il n’y a eu aucune fuite de données, et aucune donnée client n’a été exposée à un quelconque tiers », a affirmé Amazon lors de sa condamnation. La CNPD lui reproche en effet son traitement des données qui ne respecte pas la réglementation de l’Union européenne sur la protection des données. À noter qu’Amazon avait déjà été condamné fin 2020 à 35 millions d’euros d’amende par la Cnil pour non-respect de la législation sur les cookies.
La société est toujours visée par de nombreuses enquêtes en Europe, notamment en Allemagne et au Royaume-Uni, qui s’interrogent sur de possibles pratiques anticoncurrentielles de la part du géant du retail. L’immense masse de données qu’amasse Amazon, à travers sa marketplace et son assistant vocal Alexa notamment, inquiète en effet les régulateurs du Vieux continent qui soupçonnent l’entreprise de favoriser ses produits.
Cette annonce intervient un mois après qu’un autre GAFA, Google, ait annoncé qu’il faisait appel de l’amende de 500 millions d’euros infligée en juillet par l’Autorité de la concurrence française dans le dossier des droits voisins. Le groupe était accusé de ne pas avoir négocié « de bonne foi » avec les éditeurs de presse sur l’application des droits voisins.
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