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Intelligence artificielle: un plan de 2,2 milliards d’euros pour faire de la France « un champion » du secteur

AFP

Le gouvernement a présenté lundi un plan de 2,2 milliards d’euros pour faire de la France « un champion de l’intelligence artificielle », plaidant également pour que la réglementation ne bride pas l’innovation. Ce plan repose sur 1,5 milliard d’euros d’argent public, le reste étant financé par le privé. Il constitue la suite du plan de 1,5 milliard d’euros annoncé en 2018 par le président Emmanuel Macron, dans le cadre de la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle.

Un volet de 700 millions d’euros est consacré à la formation, avec l’ambition de créer au moins 2 000 places d’étudiants en DUT/licence/licence pro dans ce domaine, 1 500 places d’étudiants en master, et « 200 thèses supplémentaires par an en régime de croisière ». Il prévoit également le financement de projets et démonstrateurs d’usages dans le domaine de l’intelligence artificielle « embarquée, frugale et de confiance », notamment dans l’automobile, l’aéronautique, l’énergie et l’industrie.

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Protection et réglementation

En présentant le plan à Station F, le temple parisien des start-up, Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique, et Frédérique Vidal, ministre de la Recherche, ont tous les deux plaidé pour la science et l’innovation, qui ont besoin, selon eux, d’être défendues dans une Europe et une France souvent tentées par la protection et la réglementation. « Il faudra de toute évidence que notre pays, et l’Europe de manière plus générale, soient capables d’avoir une discussion sur la question de la réglementation », a déclaré Cédric O devant un parterre d’entrepreneurs en intelligence artificielle. « Un pays qui réagit uniquement à la question du risque va dans le mur et prépare son déclin », a-t-il ajouté.

Dans les sciences de la vie et l’innovation en santé par exemple, « nous finançons la recherche, les premiers pas des start-up, et elles vont développer leur médicaments aux Etats-Unis, en Belgique, ou au Royaume-Uni ». « Est-ce que nous vivons encore dans une société qui assimile les connaissances nouvelles au progrès ou est-ce que nous vivons dans une société qui assimile les connaissances nouvelles à une potentielle crainte ? », s’est interrogée de son côté Frédérique Vidal. « Il faut qu’avant toute chose on refasse société autour de la science », a-t-elle ajouté. « Il faut montrer que chaque fois que c’est nécessaire, on protège et on régule, mais que chaque fois qu’on peut aller vers le progrès pour l’ensemble de la société, on y va », a-t-elle dit.

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