Industrie 4.0: la 5G encore trop peu utilisée dans l’industrie française
AFP
L’utilisation de la 5G dans l’industrie doit être encouragée pour favoriser l’avènement d’«usines intelligentes», une « composante essentielle de l’industrie du futur » où la France accuse un retard « structurel » bien qu’en cours de rattrapage depuis 2018, signale un rapport remis jeudi au gouvernement. Permettant la maintenance prédictive ou la réalité augmentée, la 5G industrielle doit surtout permettre l’avènement de l’industrie 4.0, soit « le passage à des usines intelligentes, connectées et durables », souligne Phiippe Herbert, l’auteur du rapport demandé en octobre par Bercy.
Le rapport note que l’étape précédente, l’industrie 3.0 qui portait sur automatisation, robotisation, et numérisation des processus, bien qu’«engagée depuis de nombreuses années» reste encore « très hétérogène » en France, touchant davantage les grosses entreprises que les TPE et PME. Après plusieurs mois de concertation, la mission menée par M. Herbert a constaté que le déploiement d’usages de la 5G dans l’industrie française reste aussi « moins important que dans d’autres pays », admet Bercy dans un communiqué en estimant que « la dynamique d’expérimentations doit être amplifiée pour éviter de prendre du retard dans les années à venir ».
Disponibilité d’équipements et de services insuffisants
Parmi les freins identifiés au développement, figurent notamment l’insuffisante disponibilité d’équipements et de services, la difficulté de trouver les bonnes compétentes pour déployer la 5G industrielle, ainsi que les interrogations sanitaires, environnementales et sociétales autour de cette technologie. Dans ce cadre, la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher et le secrétaire d’Etat chargé de la transition numérique Cédric O ont annoncé le lancement par la France et l’Allemagne d’un nouvel appel à projets conjoint pour faire émerger des projets sur les réseaux privés 5G pour l’industrie d’ici à la mi-juin.
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en aéronautique, et d’un Mastère spécialisé de HEC, M. Herbert a eu quatre mois pour faire des propositions au gouvernement. M. Herbert, qui a occupé différents postes de direction au sein de Dassault Systèmes entre 1982 et 1996, a relancé l’implantation française du fonds d’investissement American Partech International. Il est membre fondateur du programme national d’accompagnement d’entreprises en hyper-croissance, le Pass French Tech, devenu FT120. Il est aussi membre du conseil d’administration du fonds Wilco, qui accompagne les start-up.
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