Le site Carnext a annoncé jeudi arrêter ses ventes de voitures aux particuliers en France, dans un contexte difficile pour le marché de l’occasion.
« Comme vous le savez, les derniers mois ont été difficiles tant pour les acteurs du marché de la voiture d’occasion que pour les particuliers », a indiqué CarNext sur son site. « Nous avons dû prendre une décision difficile et devons malheureusement vous annoncer que nos points de vente sont fermés ».
Le site hollandais, qui n’a pas souhaité commenter, avait ouvert trois grands points de vente à Rennes, Lyon et Maurepas, en banlieue parisienne, et livrait ses véhicules sur tout le territoire français.
Carnext avait déjà arrêté les ventes au cours des derniers mois aux Pays-Bas, en Italie, en Norvège et en Allemagne.
Le site poursuit cependant son activité de vente aux professionnels de l’automobile, et continue de vendre aux particuliers en Espagne et au Portugal.
Plusieurs sites s’étaient lancés au cours des dernières années pour professionaliser le marché des voitures d’occasions en ligne, encore dominé par les ventes entre particuliers.
Mais l’embellie a été de courte durée: les concurrents ont souffert pendant la pandémie et peinent à se procurer des véhicules récents, le marché du neuf étant encore ralenti par les pénuries de pièces électroniques.
Aux Etats-Unis, le pionnier du secteur Carvana affronte de graves difficultés, avec la hausse des taux d’intérêt et le ralentissement économique: la demande s’est tassée et les prix des voitures d’occasion ont commencé à baisser.
Le site Cazoo a annoncé de son côté, en septembre, qu’il arrêtait ses opérations dans l’UE pour se concentrer sur le marché britannique.
Carnext, qui sponsorise notamment le champion de Formule 1 Max Verstappen, s’était détaché début 2021 de sa maison mère néerlandaise, le loueur LeasePlan, et avait levé 400 millions d’euros pour étendre son offre en Europe.
Il avait ensuite été racheté fin 2021 par le groupe britannique Constellation, propriétaire de la plateforme concurrente Cinch, qui comptait former un leader européen du secteur, face à l’Allemand Auto1, à Cazoo mais aussi au Français Aramis Auto.
Selon une étude publié par le cabinet Xerfi en septembre, le marché français de l’occasion devrait rester perturbé jusqu’en 2024. Mais ces sites spécialisés disposent encore « d’un très important potentiel de croissance, forts de leur notoriété et d’un modèle d’affaires parfaitement adapté aux transformations du marché des véhicules d’occasion », ajoutait Xerfi.
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