Les dernières actualités de la tech

Premier semestre de désillusions pour les fintechs françaises

AFP

Baisse des montants levés, hausse des dépôts de bilan et des rachats à bas prix: le premier semestre s’est révélé morose pour les start-up françaises de la banque et de l’assurance, constate mardi l’Observatoire de la fintech.

Le secteur a été confronté depuis le début de l’année « à un nombre croissant de fintechs mettant fin à leurs activités ou se faisant racheter à des conditions défavorables pour elles, et avantageuses pour les acquéreurs », explique l’Observatoire dans son étude semestrielle, huitième du nom, une tendance déjà amorcée l’an dernier.

C’est le cas, par exemple, de la jeune pousse de l’assurance Luko. Après le lancement d’une procédure de sauvegarde pour faciliter le remboursement de sa dette, elle a annoncé le 15 juin son rachat intégral par le groupe britannique d’assurance Admiral.

De quoi interroger « sur la viabilité et la durabilité de certains modèles d’entreprises du secteur », reprend l’Observatoire.

L’association, qui compile les chiffres de la fintech en France, décompte cependant 73 levées de fonds au premier semestre, contre 66 l’année passée sur la même période.

Mais si le nombre est plus élevé, le montant total investi est en chute libre: il atteint péniblement 673 millions d’euros, contre 1,4 milliard d’euros entre janvier et juin 2022.

La majorité des opérations ont été faites en amorçage (pour lancer le projet) ou en série A (au début de la vie du projet).

Une seule levée de fonds a atteint la barre symbolique des 100 millions d’euros lors de la première moitié de l’année: celle réalisée par la jeune pousse Ledger, spécialisée dans la sécurisation des cryptoactifs.

Six start-up l’avaient dépassée l’an dernier à la même période.

« Les investisseurs sont plus prudents », a résumé auprès de l’AFP le président de l’Observatoire de la fintech, Mikaël Ptachek, qui constate également un moindre appétit des fonds américains.

« Après avoir été la coqueluche des investisseurs en capital-risque pendant quelques années exceptionnelles, l’industrie de la fintech est revenue à un terrain plus familier », pointait déjà mi-juin la banque d’affaires Avolta, dans une publication portant sur les fintechs européennes.

Suivez nous:
Découvrez WE, le nouveau media d'intelligence économique consacré à l'innovation en europe. Retrouvez les informations de plus de 4500 startups et 600 fonds d'investissements Pour en savoir plus, cliquez ici
Bouton retour en haut de la page
Share This