Le sud coréen HL ROBOTICS acquiert une participation majoritaire dans la startup française STANLEY ROBOTICS
HL Robotics, filiale du conglomérat sud-coréen HL Group, a annoncé l’acquisition d’une participation majoritaire dans Stanley Robotics, une start-up française spécialisée dans les robots de stationnement en extérieur. L’opération, conseillée par la société de corporate finance Blueprint Partners, vise à renforcer la position de HL Robotics sur le marché mondial des solutions de parking automatisées.
Fondée à Paris en 2015, Stanley Robotics que nous vous avons présenté dès sa 1ere levée de fonds, a développé des technologies brevetées et réalisé plus de 100 000 missions robotisées, notamment dans les secteurs de l’aéroportuaire et de la logistique automobile. L’entreprise, qui emploie une cinquantaine de personnes, dispose d’un portefeuille de dix brevets internationaux et propose un ensemble complet de solutions combinant robots autonomes, logiciels de gestion de parcs et services opérationnels.
De son côté, HL Robotics bénéficie du soutien financier et stratégique de HL Group, acteur majeur de l’industrie automobile et de la construction en Corée du Sud, coté sur la Bourse de Séoul (KRX: 060980.KS). En s’appuyant sur le savoir-faire technologique et l’expérience de Stanley Robotics, HL Robotics entend accélérer son développement et renforcer son offre de systèmes de parking automatisé à l’échelle internationale.
Selon les acteurs impliqués, ce rapprochement permettra de créer d’importantes synergies, tant sur le plan technologique que commercial. L’accord marque également l’intérêt croissant des conglomérats asiatiques pour les start-ups européennes, à l’heure où la compétitivité et l’innovation sont devenues des facteurs clés de succès dans le secteur de la robotique et de l’automatisation.
«Stan» est un robot-voiturier qui prend en charge votre véhicule de manière autonome pour le garer sur un parking. Une fois que l’utilisateur a réservé sa place de parking en ligne, il lui suffit de laisser sa voiture devant un box réservé à Stanley Robotics. Une fois le véhicule déposé par le client, le voiturier automatique, aux allures de chariot élévateur, arrive de l’autre côté du box pour glisser sa palette extensible sous le véhicule puis le soulever par les pneus et le garer sur l’une des places de parking disponibles.
Pour garantir son efficacité, le robot est doté de caméras, d’un GPS centimétrique et de différents capteurs, dont certains reposent sur la technologie LiDAR. Cette dernière est basée sur l’émission de courtes impulsions de lumière laser, de manière à ce que le logiciel intégré au robot autonome soit en mesure de générer une image 3D en haute définition de l’environnement autour du robot en temps réel. FrenchWeb s’est rendu à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry pour voir le robot-voiturier de Stanley Robotics en action…
3 robots pour gérer 500 places de parking à Lyon Saint-Exupéry
Pour déployer son robot-voiturier, Stanley Robotics, qui a levé 3,6 millions d’euros en mai 2017, s’est d’abord tourné vers les aéroports, car le stationnement longue durée engendré par les voyages aériens des automobilistes correspondait à la problématique des gestionnaires. De plus, le stationnement longue durée permet à la start-up française d’organiser plus facilement les parkings dont elle assure la gestion. En fonction du vol retour des clients, le robot peut en effet remplir et vider les files sans risquer de se retrouver dans l’impossibilité d’aller chercher un véhicule au milieu d’un bloc de voitures.
Après un premier test de six mois à Roissy-Charles de Gaulle, Stanley Robotics déploie sa flotte de robots sur un parking de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry. Sur ce terrain de jeu de 16 000 mètres carrés, la société a installé 12 box et déployé 3 robots-voituriers capables de gérer 500 places de parking. En 2020, l’entreprise espère décupler les capacités de son robot pour qu’il puisse gérer davantage de places et déployer sa solution dans de nouveaux aéroports, ainsi que dans des gares TGV, qui sont confrontées à la même problématique de stationnement que les aéroports. Vinci Airports, qui gère 46 aéroports dans 12 pays à travers le monde, dont celui de Lyon Saint-Exupéry, pourrait ainsi constituer une porte d’entrée idéale sur un marché mondial.
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