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Entrepreneurs, arrêtez d’imiter les VCs : la gestion du risque ne se copie pas

WE LOVE ENTREPRENEURS, des contenus pour accompagner les fondateurs de startups dans leurs projets de startup.

Les investisseurs fascinent les entrepreneurs. La logique de paris multiples, où une poignée de succès compense une majorité d’échecs, semble offrir une stratégie parfaite. Mais l’entrepreneuriat et l’investissement ne suivent pas les mêmes règles. Un VC gère du capital, un fondateur gère du temps, des équipes et une exécution serrée.

Les VCs jouent en portefeuille, les entrepreneurs jouent leur survie

Le modèle VC repose sur la loi des grands nombres : sur dix investissements, sept échoueront, deux rapporteront modestement, et un explosera, couvrant les pertes. Ce n’est pas une anomalie, c’est le système. Un investisseur peut financer cent startups et attendre que trois percent à l’échelle mondiale. Un entrepreneur, lui, n’a qu’une seule entreprise. Il ne peut pas se permettre de voir 70 % de ses décisions échouer.

Là où un VC peut allouer son capital en fonction des performances observées, un fondateur doit gérer son runway, c’est-à-dire le temps qu’il lui reste avant d’être à court de liquidités. Il ne peut pas multiplier les paris en espérant qu’un seul sauvera l’entreprise. Il doit faire des choix progressifs, fondés sur des signaux concrets, et maximiser chaque ressource disponible.

L’illusion du « plus on teste, mieux c’est »

Certains entrepreneurs interprètent mal la culture du test et de l’expérimentation, pensant que multiplier les initiatives au hasard garantit la réussite. Or, trop de tests mal calibrés épuisent les équipes, dispersent les efforts et brouillent la vision stratégique. Tester n’a de valeur que si l’on sait mesurer et tirer des conclusions exploitables.

Les VCs investissent dans des paris asymétriques où le potentiel de gain est infiniment supérieur à la mise initiale. Un entrepreneur qui applique cette logique sans précaution risque de s’éparpiller et de fragiliser son socle opérationnel. Un test ne vaut que par son alignement avec un objectif précis.

La vraie leçon des VCs : optimiser l’upside sans compromettre la viabilité

Si l’on devait retenir une chose du venture capital, ce n’est pas la prise de risque aveugle, mais la capacité à naviguer dans l’incertitude sans sacrifier l’essentiel. Un bon fondateur sait :

  • Définir un périmètre d’expérimentation clair, où chaque test a un objectif mesurable.
  • Préserver un noyau de traction solide, en s’assurant qu’un segment de marché répond déjà à son produit.
  • Allouer ses ressources avec rigueur, en refusant l’effet de mode ou les distractions qui épuisent la trésorerie sans retour clair.

L’entrepreneuriat exige de la résilience et une gestion rigoureuse des risques. Il ne s’agit pas d’accumuler les échecs en espérant une réussite miraculeuse, mais d’adopter une méthode d’apprentissage rapide et structuré.

Ne cherchez pas à penser comme un VC, pensez comme un entrepreneur

Et l’entrepreneur ne peut pas répliquer les mécanismes d’un investisseur. Il doit, au contraire, bâtir un projet capable d’attirer ces mêmes investisseurs. Cela signifie prendre des décisions itératives, ajuster sans brûler son cash, et surtout, s’assurer que chaque action renforce la crédibilité et la valeur de l’entreprise.

Le capital-risque finance des aventures. L’entrepreneur, lui, doit construire une entreprise. Ce n’est pas le même métier, et surtout, ce n’est pas le même rapport au risque.

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