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Pourquoi créer un side project vaut mieux qu’un master

Faire un side project, ce n’est pas perdre son temps. C’est apprendre à construire. C’est tester une idée. C’est comprendre les bases d’un produit. Et surtout, c’est se former à être entrepreneur sans demander la permission.

Pour un jeune fondateur, un side project vaut souvent mieux qu’un diplôme. Il enseigne ce que peu de cursus savent transmettre : comment passer de l’idée à la réalité. C’est un MBA en conditions réelles, sans théorie, sans case à cocher, sans validation académique. Juste un produit. Des utilisateurs. Et la brutalité du réel.

1. Lancer sans quitter : réduire le risque, augmenter l’apprentissage

Un side project, par définition, se lance à côté d’une activité principale. Études, emploi, stage. Il ne nécessite pas de lever de fonds. Pas de business plan. Pas de validation institutionnelle.

Mais il permet de :

  • apprendre à coder ou à builder,
  • expérimenter un marché,
  • publier un produit en ligne,
  • récupérer du feedback utilisateur,
  • gérer un petit cycle produit de bout en bout.

Ce que beaucoup appellent “side” est en réalité le cœur de la formation entrepreneuriale.

2. Le meilleur moyen de sortir du mode “consommation passive”

La majorité des jeunes fondateurs consomment de l’information : podcasts, threads, articles, interviews. Mais ils exécutent peu.

Le side project brise ce cycle. Il oblige à faire, pas à lire. À publier, pas à planifier. À affronter des problèmes techniques, marketing, produit. À tester un marché au lieu d’en parler.

Il n’y a pas de théorie plus forte que le fait de publier quelque chose et d’attendre les retours.

3. Apprendre sans lever

La levée de fonds n’est pas une étape d’apprentissage. C’est une étape d’accélération. Si vous ne savez pas construire un produit, trouver des premiers utilisateurs et comprendre ce qu’ils veulent, lever ne sert à rien.

Un side project permet d’apprendre en toute liberté. Sans pression extérieure. Sans dilution. Sans faux espoirs.

Pas besoin de board. Pas besoin d’investisseur. Juste du code, des idées, et un premier utilisateur.

4. Les side projects révèlent les fondateurs vraiment motivés

Construire seul, le soir, sans équipe, sans deadline, sans cadre… demande une chose rare : de l’initiative.

Beaucoup disent vouloir lancer une startup. Peu construisent un projet personnel en parallèle. Le side project agit comme un filtre. Il distingue ceux qui parlent de ceux qui font.

Le meilleur prédicteur d’un futur fondateur n’est pas son école, mais le fait qu’il shippe des projets dans son temps libre.

5. Aucun MBA n’apprend à déployer, shipper, résoudre un bug

Un MBA enseigne la stratégie, la finance, la gestion. Un side project enseigne le produit, la friction, l’itération.
Un MBA enseigne à analyser des cas. Un side project vous transforme en cas réel.
Un MBA est payant. Un side project vous coûte du temps, et vous rapporte des compétences.

Savoir shipper une fonctionnalité, lancer une landing page, suivre un utilisateur, gérer un bug : aucune école ne l’enseigne vraiment. C’est un savoir tacite, qui ne s’acquiert qu’en construisant.


6. La peur juridique est surestimée

Beaucoup de jeunes hésitent à lancer un projet personnel à cause de clauses de non-concurrence ou de propriété intellectuelle.
La règle est simple :

    • N’utilisez pas l’ordinateur de votre employeur.
    • Ne développez pas sur le temps de travail.
    • Ne construisez pas dans le même secteur.

Respectez ces points et vous êtes en sécurité. Des milliers de fondateurs ont commencé ainsi. Si c’était réellement risqué, personne ne le ferait.

7. Le premier utilisateur est plus important que le premier investisseur

Les side projects permettent d’apprendre ce qu’aucun deck n’enseigne : comment obtenir un utilisateur qui veut réellement utiliser ce que vous avez construit. Même un. Même deux. Ce signal est mille fois plus puissant que 100 likes ou un passage sur Product Hunt.

Avant de convaincre un investisseur, il faut convaincre quelqu’un d’utiliser votre produit sans y être obligé.

8. De nombreux side projects deviennent des entreprises

L’histoire est connue :

  • Gmail a commencé comme side project chez Google.
  • Product Hunt est né d’un side project de Ryan Hoover.
  • Notion, Zapier, Figma, Superhuman ont tous été testés en mode projet léger avant de devenir des entreprises.

Certains projets ne deviennent rien. Ce n’est pas grave. Ils forment. Ils entraînent. Ils développent le réflexe fondamental : problème → idée → solution → exécution.

9. Le side project est le laboratoire de votre capacité à exécuter

Ce n’est pas le concept qui compte. C’est la capacité à le mettre en œuvre, à l’adapter, à l’améliorer.
Un side project vous confronte à toutes les étapes de la création :

    • Problème
    • Idée
    • Prototype
    • MVP
    • Distribution
    • Feedback
    • Ajustement

C’est le cycle entrepreneurial complet, en version réduite. Et c’est infiniment plus formateur que n’importe quel cours.

Construire avant de lever, exécuter avant d’analyser

Le vrai MBA des fondateurs, c’est la pratique. Ce sont les erreurs faites en ligne. Les bugs corrigés à minuit. Les utilisateurs qu’on va chercher soi-même. Le produit qui échoue et qu’on relance.
Le side project n’est pas un hobby. C’est l’école de l’exécution.

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