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Pourquoi les pipelines de données sont devenus l’alpha stratégique des architectures SIEM

En cybersécurité, la valeur ne réside plus uniquement dans la détection, mais dans l’ingestion. La montée en puissance des architectures orientées données fait émerger un nouvel enjeu : reprendre le contrôle sur les flux, avant même qu’ils n’atteignent les plateformes d’analyse. Dans ce contexte, les data pipelines comme Cribble Stream deviennent des briques stratégiques, capables d’optimiser la performance des SIEM, de réduire les coûts d’exploitation et de redéfinir l’agilité des équipes SecOps.

Une volumétrie de données devenue critique

Chaque année, la volumétrie des données machine – logs, métriques, événements, traces – croît de 28 % en moyenne. Dans le même temps, les budgets IT stagnent. Résultat : les architectures de sécurité, notamment les SIEM, peinent à suivre le rythme. Ces plateformes, souvent tarifées à l’ingestion, sont surchargées de données redondantes, mal formatées ou inutilisées par les règles de détection.

L’enjeu n’est plus simplement de détecter les menaces, mais de sélectionner quelles données méritent d’être analysées, stockées ou écartées. En amont du SIEM, c’est l’infrastructure d’ingestion qui devient le premier levier de performance et de maîtrise des coûts.

La fin du “tout envoyer”

Historiquement, les architectures collectaient les logs en masse, avec des agents spécifiques pour chaque plateforme cible. Chaque outil (SIEM, observabilité, data warehouse) déployait son propre pipeline, générant une duplication des données, une complexité croissante et un surcoût structurel.

Aujourd’hui, ce modèle atteint ses limites. La réponse apportée par les nouvelles plateformes comme Cribl, Datadog, Fluentd repose sur un principe simple : centraliser la collecte, trier en temps réel, router intelligemment.

Cribl Stream agit comme collecteur universel : il capte les données brutes, les prépare (parsing, filtrage, enrichissement), les optimise (suppression des redondances, conversion en métriques), puis les redirige selon leur utilité vers la bonne destination : SIEM, lac de données, moteur d’analyse.

L’optimisation des données devient un impératif budgétaire

L’un des apports majeurs de ce type de solution est économique. En ne transmettant aux SIEM que les données réellement exploitables pour les règles de corrélation et les investigations, les entreprises réduisent :

    • Les volumes ingérés (jusqu’à –50 %)
    • Les coûts de licence
    • Les besoins en stockage premium
    • La charge de calcul des plateformes

Certains clients cités par Cribl ont ainsi ramené leurs besoins de stockage de 136 To à 2 To pour la rétention légale. D’autres ont réduit leur facture d’ingestion de 1,7 million à 400 000 dollars par an en basculant une partie des données vers des supports low-cost (S3, Azure Blob, Cribl Lake).

Vers une architecture découplée et réversible

L’autre atout de ces pipelines intelligents, c’est leur capacité à découpler les sources des destinations. Une entreprise peut, à partir d’une même donnée brute, l’envoyer simultanément :

    • À un SIEM pour détection immédiate
    • À un lac de données pour conservation long terme
    • À une base BI pour analyses métiers

Cette approche permet également de tester de nouveaux outils ou d’opérer des migrations SIEM progressives, sans dépendance au pipeline natif de la solution existante. Les projets de migration, souvent estimés à 18 mois, peuvent être réduits à moins de 8 mois avec une couche d’abstraction centralisée comme Cribl.

Un impact direct sur la capacité de détection

En filtrant le bruit et en optimisant les formats, les data pipelines améliorent la pertinence des flux analysés. Résultat : les plateformes de sécurité gagnent en vitesse, en taux de détection et en fiabilité. Les équipes SOC, de leur côté, accèdent à des données mieux structurées, plus rapidement interrogeables, et peuvent se concentrer sur l’analyse plutôt que sur la maintenance des pipelines.

Une adoption accélérée par l’UX et la gouvernance

L’efficacité de ces plateformes repose aussi sur leur prise en main rapide et leur modèle de gouvernance transparent. Cribl, par exemple, propose une interface graphique complète, une traçabilité Git des configurations, des sandbox pour les tests, et un accès gratuit jusqu’à 1 To/jour.

Ce souci de démocratisation participe à leur adoption : les ingénieurs peuvent monter un proof-of-concept en quelques jours, sans dépendre de l’IT centrale. Certaines entreprises ont ainsi remplacé des architectures Kafka instables de 40 To/jour par Cribl Stream, sans équipe projet dédiée.

Ce que cela révèle du futur du SIEM

Le SIEM n’est plus au centre. Ce sont les données qui le sont. Et la capacité à les trier, façonner, router et rejouer conditionne désormais la performance, la résilience et l’évolutivité des architectures de cybersécurité.

Les data pipelines deviennent le middleware stratégique des environnements modernes : à la fois brique d’optimisation, couche d’abstraction, et plateforme d’intelligence opérationnelle.

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