
Altoviz, la startup qui veut simplifier la gestion des TPE
Une émission en partenariat avec OVHcloud
Parmi les fournisseurs de solutions de facturation, Altoviz entend faire la différence par la simplicité, la transparence et une approche résolument tournée vers les besoins réels des très petites entreprises (TPE), micro-entrepreneurs et indépendants. Fondée à mi-2022 par Alex Danvy, la startup a lancé sa plateforme début 2023, avec une ambition de « faire les choses vraiment bien, et éliminer toute la complexité apparente. ». Pour en parler nous recevons Alex Danvy dans notre émission FrenchWeb Business co produite avec Canalchat
Une solution pensée pour les “phobiques de l’administratif”
Altoviz se positionne comme un outil de gestion complet mais accessible, conçu pour éviter à ses utilisateurs de « passer du temps sur leur gestion » tout en leur offrant un cadre rigoureux. L’application permet d’émettre des devis, de créer des factures, d’encaisser des paiements, de connecter son compte bancaire et de rapprocher automatiquement les transactions. Elle s’adresse aux profils les plus représentés de l’entrepreneuriat français : micro-entrepreneurs, artisans, commerçants, professions libérales.
L’accent est mis sur l’efficacité : « On saisit une fois la facture en question, le nom de son client, la périodicité, et c’est terminé, on passe à autre chose. »
Une offre freemium sans restriction
Le modèle économique repose sur une version gratuite, sans limite de durée, de volume ou de fonctionnalités essentielles. « Ce n’est pas une limitation dans le temps, ce n’est pas 5 factures par mois, c’est illimité. Il n’y a pas de pub, c’est du vrai gratuit. » Pour les fonctionnalités avancées, l’offre payante débute à moins de 10 euros par mois. Le choix du freemium s’inscrit aussi dans une stratégie d’acquisition frugale : « On est plus à l’aise à mettre de l’argent dans une version gratuite, puisque ça nous coûte, que de le mettre sur de la pub. »
Automatisation, paiement en ligne et facturation récurrente
Altoviz intègre désormais des fonctions de facturation récurrente, permettant de générer, envoyer et encaisser automatiquement les paiements périodiques. « Ce type de solution, qui était avant réservée aux entreprises plus structurées, est maintenant à la disposition des plus petits. »
L’entreprise insiste sur l’accessibilité du paiement en ligne : « Encore trop nombreux sont ceux qui pensent que le paiement en ligne n’est pas fait pour eux. » Grâce à une intégration poussée avec les plateformes de paiement, la gestion des commissions et des rapprochements est automatisée. « On a utilisé au maximum les API fournies par ces différentes plateformes et on a travaillé avec leurs ingénieurs pour fournir l’expérience la plus simple possible. »
Une roadmap hybride : entre demandes client et vision produit
Le développement du produit suit une logique mixte. D’un côté, les remontées utilisateurs sont tracées, classées et priorisées ; de l’autre, des axes stratégiques sont initiés en interne. « Il y a celles auxquelles on tient, qui sont des convictions que nous avons. Et puis, il y a celles qui correspondent à des demandes d’utilisateurs. »
La conformité réglementaire est également intégrée à la feuille de route, en particulier autour de la facturation électronique obligatoire : « Quand il y a une demande réglementaire, elle passe en top priorité. »
Facturation électronique : Altoviz se prépare à l’échéance
Concernant l’entrée en vigueur progressive de la facturation électronique, Alex Danvy se montre clair : « Au moment où je parle, personne ne peut se vanter d’être prêt, puisque les plateformes d’échange n’existent pas. » Altoviz prévoit de s’interfacer avec les plateformes partenaires sélectionnées par l’État. « Nous ne serons pas un opérateur d’échange. Nous serons un logiciel qui va s’interfacer avec ces plateformes. » L’objectif : garantir une intégration sans couture pour les clients.
Anticiper les mutations réglementaires et accompagner la transition
Altoviz se positionne aussi comme un outil d’accompagnement dans les évolutions de statut et d’assujettissement à la TVA, notamment pour les micro-entrepreneurs concernés par les nouvelles obligations. « L’application est prête. Elle permet de passer un mode de gestion de TVA, voire même de changer de statut d’entreprise. »
La startup met à disposition des simulateurs permettant de comparer les impacts financiers entre différents statuts. « Ce qui est considéré comme un chiffre d’affaires sur une micro, c’est finalement ce qu’elle encaisse. Sur une entreprise plus classique, c’est ce qu’on a facturé. »
Une assistance humaine, réactive et internalisée
L’un des différenciateurs majeurs d’Altoviz reste son accompagnement. « Il y a un chat dans l’application. On lui répond dans les quelques secondes ou petites minutes qui suivent sa question. » En cas de besoin, le support passe au téléphone ou en partage d’écran.
L’outil facilite également la collaboration avec les experts-comptables. « On est un petit peu le bras armé de l’expert quand il s’agit de travailler sur le logiciel de gestion. »
Sécurité et souveraineté des données
Sur la question de la sécurité, Altoviz affiche une stratégie mature. Les données sont sauvegardées quotidiennement sur plusieurs data centers et chez deux fournisseurs cloud distincts, localisés dans des géographies différentes. « On a essayé de parer à toutes les éventualités. […] On peut se fâcher avec nos fournisseurs, on aura les datas chez un autre fournisseur. »
L’ouverture et la réversibilité sont également garanties : « L’ensemble des données sont accessibles par API. […] Tout logiciel devrait au moins avoir des API pour permettre, ne serait-ce qu’à un prestataire, de pouvoir extraire les données et faire ce qu’il veut avec. »
IA discrète mais efficace
Altoviz intègre déjà l’intelligence artificielle dans certaines fonctions : reconnaissance documentaire avancée, extraction automatisée des informations clés sur les factures, assistance au support. « L’IA est là, puisqu’on a déjà des implémentations sur tout ce qui est analyse et reconnaissance des factures. »
Sans en faire un argument marketing, l’entreprise y voit un levier progressif pour améliorer la prévision, l’automatisation et la simplicité d’usage. « L’IA est bienvenue pour essayer de nous faire des projections en analysant les données passées, par exemple. »
Bootstrapper pour rester libre
La société est autofinancée depuis sa création. « On s’était mis à un challenge : est-ce qu’on est capable de fournir une solution au moins aussi bonne que les tout premiers, dans un temps très réduit ? […] On n’allait pas faire entrer un investisseur pour juste valider notre petit projet. »
L’approche est assumée : pas de levée de fonds précipitée, pas de croissance imposée. « Nous ne sommes pas une startup. […] Nous, on se finance et on fait en sorte d’y aller petit à petit. »
Un contre-modèle assumé dans l’univers des SaaS traditionnels
Altoviz incarne une vision pragmatique de la tech à destination des plus petits acteurs économiques : un outil sobre, efficace, accessible, et aligné avec les réalités métier de ses utilisateurs. À l’heure où les startups SaaS multiplient les features sans cohérence produit, Altoviz joue la carte de la clarté fonctionnelle, de la souveraineté des données et du support humain. Et prouve qu’en 2025, on peut encore faire de la bonne technologie, sans bruit inutile.
- Altoviz, la startup qui veut simplifier la gestion des TPE - 22/04/2025
- Cyberattaques : l’ère du déni est terminée - 22/04/2025
- Et si demain Google ne servait plus à rien pour les éditeurs ? - 18/04/2025