ACTUALITEHARD RESET

Les IA feront mieux que nous. Mais elles ne sauront jamais pourquoi.

Hard Reset : pour en finir avec les mythes de la tech

L’intelligence artificielle écrit, parle, illustre, code. Mais elle ne se souvient pas. Pas vraiment. Elle n’a pas d’enfance, pas de détour, pas de trauma. Elle produit des récits sans histoire. Du texte sans mémoire. Des images sans blessure d’aucune sorte.

Or l’humain, lui, ne tient debout que par le fragile fil de son récit.

Notre force n’est pas dans notre capacité à créer plus vite que la machine. Le temps du “faire” est derrière nous. Ce qui résiste à tout, c’est ce qui fait sens. Ce qui s’inscrit dans un avant, un après, et un “pourquoi”.

Nous ne sommes pas nos compétences. Nous sommes ce que nous avons traversé, digéré, ce que notre mémoire a décidé de retenir.

Avez vous remarqué que l’IA ne dit jamais “je”?

Elle génère. Elle prédit. Elle compile. Mais elle ne choisit pas. Elle ne doute pas. Elle ne s’élève pas au-dessus de ses réponses. Elle ne vit pas avec ses décisions. Elle ne construit pas une cohérence à partir du chaos.

Un humain, lui, vit les ruptures. Il garde trace. Il se réécrit parfois — mais il ne s’efface jamais vraiment.
La mémoire n’est pas une base de données. C’est une ligne de fractures. Un fil conducteur. Un pari avec soi même.

Ce que la narration fait pour nous

Raconter son histoire, ce n’est pas faire un CV. C’est poser des jalons. Créer une carte intérieure. Décider de ce qui compte.

Dans un monde de clones intelligents et de contenus parfaitement calibrés, la narration personnelle est une anomalie précieuse. Elle dit l’origine. Elle trace un cap. Elle explique un refus.

C’est cela qu’on ne pourra pas automatiser.

L’enjeu n’est pas technique, il est existentiel

Ce n’est pas une question d’outil, de prompt ou de génération techno. Le sujet n’est pas ce que l’IA peut produire, mais ce qu’elle ne pourra jamais incarner : une trajectoire, un conflit, une décision qui coûte.

Face à elle, notre seule arme, c’est la conscience que notre parcours a un sens.
Non parce qu’il est parfait. Mais parce que nous l’avons traversé, raconté, assumé.

 

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