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[Coup de gueule] Quand les grands groupes « s’inspirent très librement » des startups

Dès qu’une startup innovante apparait dans les radars du petit monde de l’internet français, son créateur est immédiatement sollicité par toutes sortes de : groupes d’investisseurs, cellules de veille technologique et départements Innovation de grands groupes. On lui propose au choix : "d’avoir le plaisir de faire sa connaissance", "de présenter son concept et son modèle", "d’envisager des pistes de collaboration future" ou "d’échanger librement sur les enjeux du secteur"

Quel nouveau CEO refuserait des invitations aussi valorisantes et prometteuses dans les salons feutrés de l’ouest parisien ? La reconnaissance est en marche, les idées font fuser, le business va suivre…

Cette touchante scène de rencontre entre le créateur et le tenant du pouvoir économique ou technologique resterait idyllique si elle ne cachait de temps en temps, trop souvent, des pillages en règle de modèles, recyclés ensuite sur d’autres sociétés, et des vols de concepts, donnant ainsi naissance à des copies en règle qui mettent parfois en péril la startup « consultée ».

Chacun propose son analyse pour qualifier ce qui passe parfois pour un mal français : manque de véritable culture de l’innovation dans les grands groupes, absence de politique d’acquisition des projets innovants, négation de la valeur humaine comme richesse majeure des startups…

Deux exemples récents de "copier-coller", après maintes consultations de fondateurs de startups, font le buzz au sein de l’écosystème:

  • Friendsclear, spécialiste du prêt P2P entre particuliers et Zesto lancé par RCI banque (Groupe Renault) avec l’appui du Crédit Mutuel ARKEA
  • AppGratuites, le spécialiste de la recommandation d’applications mobiles et son pendant lancé par SFR.

Jean Christophe Capelli, PDG de Friendsclear et Simon Dawlat, CEO d’AppGratuites, ont eu de multiples contacts préalables avec leurs futurs « copieurs ». Ils racontent leurs rencontres, déceptions, surprises et réactions.

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30 commentaires

  1. Ce qui est très marrant, c’est que les deux exemples cités ici sont eux-mêmes des copies :
    – Friendsclear inspiré de lending club
    – appgratuites de freeappaday

  2. Cette polémique est ridicule car inexistante.
    Cela a toujours existé et c’est la règle du jeu!
    (Orange a crée Wormee , concurrent de Deezer, mais ca ne les a pas empêché d’investir dans Deezer qques temps plus tard)
    Une start-up sait à l’avance qu’elle va être copiée (par des grands groupes ou d’autres start-ups) et qu’elle doit s’efforcer de faire mieux et plus vite que les autres!
    Vraiment pathétique de voir ces entrepreneurs pleurer sur leur sort

  3. C’est une blague? appgratuite est clone lui même d’une société américaine qui a inventé le concept et qui s’appelle free app a day. Le plus drôle c’est que cela n’est pas démenti par le fondateur qui fait comme si..

  4. @all : les start up copient aussi beaucoup les recettes qui fonctionnent dans les grands groupes, surement plus même dans ce sens….

  5. Il me semble que ces faits méritent bien un article comme celui-ci. Mais est-ce bien la copie qu’il fallait mettre en valeur ? Ou l’inspiration (si on veut être plus correct politiquement) ?

    Car dans ce cas, comme le dit « La vérité », il y a deux poids et deux mesures. Si vous êtes une startup, alors ça va, vous pouvez copier. Mais si vous êtes un peu plus gros, alors non ça va pas.

    Personnellement, la repompe ne me choque pas. Ce n’est pas tant l’idée qui compte finalement, que la capacité à l’exécuter et à se mettre en position de risque permanent.

    Ce qui me choque dans cette histoire et tout particulièrement dans le cas de FriendsClear, c’est le comportement des deux grands groupes incriminés :
    1) Ils n’ont pris aucun risque
    2) Ils n’ont pas accompagné FriendsClear au moment où il fallait prendre des risques
    3) Une fois que FriendsClear a essuyé les plâtres, les deux grands groupes ont ramassé le fruit.

    Paradoxal : ceux qui avaient la capacité à prendre le risque et assumer un échec n’ont pris aucun risque. Ils ont laissé FriendsClear en prendre et récupérer le résultat de leur réussite : c’est ça qui est dégueulasse et qui mérite un article, pas le fait qu’ils aient repompé.

  6. Alors les grands groupes n’auraient pas le droit de copier et les start-up si ? Je dirais plutôt que c’est aux start-up d’être innovantes, pas aux grands groupes, dommage qu’il y en ai si peu…

    Cet article est une blague ;-)

  7. A la lecture des commentaires précédents, je crois qu’il y a une totale incomprehension des véritables enjeux de ces deux « affaires »

    Un entrepreneur, surtout dans les startups web, est une personne qui prend énormément de risques car il se positionne le plus souvent en rupture avec des business model historiques.

    Le problème franco-français à la différence des US, c’est que ces prises de risques ne sont pas ou très peu récompensées… Combien de startups françaises rachetées par des grands groupes français ?

    Quand on sait qu’Internet en France est responsable de 25% des créations d’emplois ces 5 dernières années on se rend bien compte du poids de cette industrie dans l’économie française, surtout en temps de crise !!!

    Avec ce type de comportements de la part des grands groupes/entreprises françaises, c’est que ça ne valorise pas l’innovation et l’entrepreunariat français.
    Donc au lieu de créer un cercle vertueux qui pourrait tirer l’innovation française vers le haut, c’est tout l’inverse qui se met en place.
    VOILÀ LE VRAI PROBLÈME !!!

    Combien de copycat de startups par des grands groupes français on été des réussites ?
    Je n’en connais aucune, toutes se sont plantées à l’instar de Wormee cité dans un commentaire plus haut qui au final a poussé Orange à racheter Deezer, excellent chose d’ailleurs.

    Copier un concept innovant sans le fondateur et les équipes ayant développés ce concept, c’est s’assurer un echec car un faussaire n’aura jamais la vision de l’inventeur d’un concept.

  8. Je suis très étonné de vos commentaires. C’est effectivement presque normal de s’inspirer de ce que l’on voit ailleurs et ces 2 exemples sont eux-mêmes inspirés d’autres.

    Mais il y a un monde entre s’inspirer d’un autre projet et faire venir maintes fois le patron d’une startup pour lui faire donner son modèle économique en lui faisant miroiter d’éventuelles synergies pour lui copier tout simplement son projet.

    Il ne faut par lire un article en diagonale. Il ne s’agit pas du tout d’un article sur l’inspiration qui elle, est inévitable … mais bien d’une pratique malhonnête.

  9. Pour être positionné sur le marché des applications Android depuis longtemps, je me permet de signaler un petit détail qui ternit cet article :
    Appgratuites sur le marché Android a été lancé après SFR …
    Et après un paquet d’autres acteurs parce que évidemment c’est un concept populaire.

  10. Appsgratuite c’est une blague c’est une copie aussi !!!

    Ils se lancent dans beaucoup de pays mais ne peut pas les annoncer… ?
    Il a un gros service contentieux, qui a beaucoup de boulot, mais il dit après que finalement il peut pas et fait pas grand chose contre les clones… ???

    Enfin bcp d’incohérences

  11. Complétement d’accord avec Charles et MisterCool. Ce n’est pas le « remix » qui est en jeu, c’est le fait que l’on vole les idées en toute connaissance de cause. Dans le cas de Friendsclear et vu le nombre de discussions c’est flagrant.

    Ces comportements et donc la non valorisation de ces startup cela veux dire aussi des freins supplémentaires pour des investisseurs.

    Un Dassault Systèmes qui a racheté de sociétés comme Exalead ou Netvibes et plein d’autres éditeurs de logiciels français, est le bon exemple de l’entreprise qui sait regarder et suivre des startup pour les racheter ensuite.

  12. Jacques,

    Nous sommes tous d’accord sur le fond. Mais présenter le discours d’Appsgratuites qui se serait fait voler par SFR (en arrivant après eux), c’est juste n’importe quoi.

  13. Le problème n’est sans doute pas de « copier ». SFR fait de la pub mobile et c’est donc normal de se mettre sur le concept de promotion d’applications le plus efficace en France à ce jour.

    Mais la facon dont on pompe le modèle est très discutable… SFR est très actif en ce moment en sollicitant beaucoup de rencontres avec les start-ups. Je pense qu’ils n’en sortiront pas grandis et les entrepreneurs seront bcp plus suspects lorsqu’ils seront invités par leurs fonds / services innovations, …

  14. Voilà pourquoi, le degré d’innovation en France est loin de celui aux US, et même de celui de l’Allemagne à côté.
    Il s’agit en effet d’un mal français, qui va même au-delà du numérique. Je me suis fait piqué un concept d’émission de télévision par une grande société de production, après lui avoir exposé le projet.
    Le problème est que la loi française ne protège pas assez l’auteur ; et le contrefacteur est gagnant: le temps que la justice donne raison à l’auteur (si elle lui donne raison), le contrefacteur a le temps de gagner beaucoup d’argent avec le concept piqué.
    L’indemnité perçu par l’auteur s’avère alors bien faible.
    Résultat, beaucoup d’auteurs de projets innovants, préfèrent garder leurs idées, quitte à ne jamais les réaliser, plutôt que de les proposer à des grosses boîtes et de se faire voler.
    C’est triste, et dommage pour la France …

  15. Si un groupe a eu l’occasion de copier avec succes et dépasser le projet d’un entrepreneur, c’est que cet entrepreneur n’a pas été suffisement bon dans l’execution. Point. Soit pas lancé le produit assez rapidement, soit trop tot, soit n’a pas pu lever les fonds necessaires, n’a pas pu trouver le produit-market fit… Les raisons peuvent etre diverses.

    Mais il est ridicule de voir ces « entrepreneurs » se poser en victimes de leurs propres echecs. Il s’agit malheureusement d’un mal bien francais. Encore plus etonnant est de voir un tel sujet relayé par un des plus importants blogs Francais. Avec cette mentalité, pas étonnant que l’ecosysteme Internet y soit tant en retard par rapport a certains pays anglo-saxons…

    1. Pas franchement d’accord avec vous!

      Le fait qu’un groupe copie et dépasse un entrepreneur n’a souvent rien à voir avec un coche loupé par ce dernier…

      Qui dit groupe, dit ressources… Un groupe a de plus gros moyens qu’un entrepreneur souvent isolé. Si son cycle de prise de décision est rapide et qu’il pompe toute la matière grise du porteur de projet, il a toutes les cartes en main pour pouvoir faire mieux.

      Le seul reproche à adresser à l’entrepreneur, en l’occurrence, serait qu’il n’a pas été capable de lever les fonds nécessaires pour se développer suffisamment vite ou de trouver les bons partenaires…

      Ce qui amène souvent de jeunes chefs d’entreprise à discuter avec des grosses machines, qui sauf à ce qu’ils possèdent des compétences clés, n’ont souvent plus besoin d’eux au moment de passer à l’action et de récolter les fruits de leur travail.

      Je crois qu’au lieu de cogner sur ceux qui entreprennent en France et qui se plantent, il faudrait mieux botter les fesses de ceux qui ne foutent rien ou qui choisissent la facilité.

      D’ailleurs, il n’y a rien de plus français que de considérer un entrepreneur qui se plante comme un looser. Les anglo-saxons ont bien compris que leurs profils sont « bankable » et c’est surtout à ce niveau qu’il faudrait changer les mentalités en France.

      PS : De plus, le genre de comportements décrits dans l’article pourraient plus facilement donner lieu et matière à un procès et à réparations financières dans le système US.

  16. Je suis vraiment surpris par les commentaires, j’ai l’impression que beaucoup ne comprennent pas les effets de bord cette mentalité.

    L’entrepreneur n’est pas la seule victime de l’affaire, il ya aussi les Business Angels et les investisseurs qui ont pris le risque de financer le projet. Si la startup coule, ils y perdent leur argent et donc ne financeront pas de nouvelles startups.

    Aux US où les grosses boites rachètent les startup qui ont un bon produit, les investisseurs ont un retour sur investissement qui leur permet de re-financer d’autres startups.

    ça entretient le système, la plupart des grosses boites US ne sont pas, ou peu, innovantes, elles rachètent beaucoup (Google Street est un rachat, SCCM de Microsoft est un rachat, etc).

    En plus, je ne comprend pas pourquoi elles ne font pas de rachat, c’est beaucoup plus efficace (pas de recrutement à faire, pas besoin de s’implanter dans un marché, pas besoin de recréer le produit, etc etc …)

  17. Super intéressant l’interview, je suis content de pouvoir mettre un visage sur « appgratuite » :)

    Les smartups doivent donc être plus vigilantes! Bon courage!

    Jonathan.

  18. Un paramètre qui différencie les US de l’Europe est la pression du time to market. Etre « premier ».

    Un grand groupe US sera motivé par racheter ou travailler avec une startup innovante afin de lancer un nouveau service rapidement, et si possible en exclusivité.

    Un grand groupe Européen réfléchit en termes de production: j’ai des équipes internes à qui je dois donner des projets, je regarde ce qui se passe sur le marché et qui est pertinent pour moi, et si je peux je le fais maison – et cela même si je dois sortir 1 an plus tard, de toute façon j’ai ma base client suffisamment large pour justifier le projet.

    Après, le business est le business, il y a des hauts et des bas partout.

  19. c’est rempli de troll a la solde de ces groupes fantaches ,ici! on voit bien la force de frapppe de ces groupes qui payent des trolls pour « equilibrer » leur e-reputation!
    c’est pas tres connu, mais de nmbreux lobbies payent des gens pour alimenter les reseaux sociaux…
    Il est evident que les grands groupes francais sont geres par des enarques arrogants et pretencieux qui font de ce pays un pays de second ordre!
    Ils detruisent le capital humain qui force les entrepreneurs francais de prendre la route de la silicone valley…

  20. 100% d’accord avec MisterCool!

    Copier & améliorer, c’est la règle du jeu.

    En revanche, rencontrer des entrepreneurs, leur faire déballer tout ce qu’ils ont dans le ventre, puis leur dire « merci et au revoir » et lancer son copycat, c’est pas très fair.

    Et ça renvoie à la difficulté de protéger ses idées… Car quand on est reçu par de grosses sociétés, les questions fusent et il est difficile de botter en touche pour ne pas répondre… Et pour convaincre, on finit par dévoiler ses meilleurs armes.

    La meilleure solution me semblant être de signer un NDA préalablement à toute discussion, document qui établira où sont les expertises, les motifs de la consultation et éventuellement les stades de développement respectifs…

  21. ET voilà une histoire susceptible de compléter un peu le panel.

    Moi ça va plus loin, on est carrément dans le délit d’initié avec la Caisse des Dépôts :

    http://reflets.info/financer-larmement-numerique-et-voler-les-startups-leconomie-numerique-vue-par-la-cdc/

    Je serais ravi de monter et offrir un plateau TV avec tous les intéressés, de sorte que nos retours d’expérience à la longue, peut-être, puissent contribuer çà limiter la casse dans l’économie française.

  22. J’aime bien le concept de Friendsclear !! En parlant de son concurrent zestO, il me semble bien l’avoir vu pendant la pause publicitaire du Match France-Ecosse !! Ils ont l’air bien déterminé à aller jusqu’au bout…

  23. Vu le plan com qu’a acheté Crédit Mutuel Arkéa, je comprends mieux les mises en demeure de suppression des articles révélant toute l’histoire, s’eut été dommage de faire de la pub en pleine controverse quant à leur éthique…
    Mais je savoure le bad buzz générée par cette mise en demeure qui démontre de la part du Crédit Mutuel Arkéa une incompétence totale en matière d’Internet et de social web… je ne serais pas étonné que leur service meurt assez rapidement… ils auraient 1000x mieux fait de racheter FriendsClear pour se garantir les chances d’un succès.

  24. Attention, faux débat, coup de gueule et bad buzz sans fondement.

    Il n’y a pas de copier-coller : avec Zesto, les fonds placés par les épargnants sont utilisés par une entreprise qui finance du crédit automobile (les fonds collectés sont utilisés par RCI Banque pour se refinancer, c’est-à-dire trouver des fonds qui vont ensuite servir à financer l’offre de crédit automobile du groupe Renault).
    >>> Le principe est d’ailleurs le même qu’avec tous les livrets non règlementés que d’autres banques proposent, un modèle classique bien connu et établi depuis longtemps.
    >>> Zesto a été développé sur le modèle des livrets d’épargne lancés par les constructeurs automobiles allemands depuis plusieurs années.

    Rien à voir avec le business model de Friendsclear, spécialiste du prêt entre particuliers où les particuliers investissent dans des projets qu’ils choississent.

    J’ai beau relire les docs et les infos sur Zesto, il n’est dit nulle part qu’on choisira un jour les crédits auto qu’on veut financer avec son épargne (ce serait d’ailleurs une belle usine à gaz ! Ce serait comme dire à Renault « je veux bien placer des fonds mais à condition que vous prêtiez à Untel ou tel profil et pas à tel autre. Et puis on imagine mal des particuliers mettre le nez dans des dossiers de demande de crédit d’autres particuliers et d’entreprises !)

  25. Témoignage de prêt entre particulier, il y’a de cela quelques mois j’avais un sérieux problème et j’avais besoin d’aide financière et j’ai fais recours à ma banque qui n’a fait que me proposer des conditions très compliquées et j’étais vraiment dans la merde .Mais heureusement un collègue de service m’a parlé d’une dame qui octroie des crédits entre particuliers à un taux convenable, je me suis lancer dans cette aventure mais je vous assure que je n’est pas été déçu j’ai reçu le virement de mon prêt des 60000€ sur mon compte en moins d’une semaine d’échange.si vous êtes également dans le besoin contacté Mme Huguette Pricilia voici son adresse mail: Contacte: jossereyes28@gmail.com

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