Fleur Pellerin présente en Conseil des ministres son « grand plan numérique »
La ministre de l’Economie numérique a présenté, ce mercredi 10 octobre, lors du conseil des ministres « la vision du gouvernement en matière de numérique ». Une information dont avait eu connaissance, en avant première, le quotidien La Tribune.
Le compte rendu du conseil des ministres, confirme l’information du quotidien, qui évoquait la mise en place d’un projet baptisé « Paris Capitale Start-up », directement inspiré de la Tech City de Londres. Le document officiel précise : « Le Gouvernement entend développer l’attractivité internationale de la France dans le numérique. Un grand quartier numérique sera créé à Paris ou en proche banlieue pour donner corps à cette ambition et faire de Paris une capitale du numérique. Une mission sera lancée prochainement pour préciser les contours de ce chantier. » La ville d’Ivry aurait notamment été évoquée, selon le site d’informations.
Selon La Tribune, Fleur Pellerin devait également proposer ce matin les grandes lignes du nouvel avenir du Conseil National du Numérique. D’après le quotidien, le CNNum devrait ainsi être directement rattaché au gouvernement et être composé d’un collège, constitué d’une trentaine de membres comprenant : « entrepreneurs, société civile et chercheurs. » Selon les informations du quotidien, Henri Verdier aurait refusé de prendre la présidence de l’organisme tandis qu’une série de noms circulent également quant aux nouveaux membres. Parmi eux : Giuseppe de Martino, Gilles Babinet, Daniel Kaplan ou encore Stéphane Distinguin. Si pour l’heure, il ne s’agit que de rumeurs, le site d’information affirme néanmoins que le conseil sera constitué à parts égales de femmes et d’hommes.
Toutefois, le document officiel ne fait aucune mention de ces informations concernant le CNNum. Le communiqué indique toutefois que le Premier ministre devrait présenter sa feuille de route pour le numérique en février 2013, à l’occasion d’un séminaire gouvernemental dédié au numérique.
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La grande question est de savoir qui seront les membres de la société civile : d’illustres inconnus ou bien des représentants d’associations (d’utilisateurs, professionnelles…) CITOYENNES du numérique ?
Les associations sont beaucoup trop dévalorisées dans notre pays alors qu’elles représentent en démocratie le maillon essentiel entre la société civile et le pouvoir.
Aussi, il serait logique que des associations telles que l’APRIL et le MUNCI notamment (qui sont les deux plus grandes communautés du numérique en France avec chacune plusieurs milliers d’adhérents) soient représentées que çà soit dans le CNN ou dans le CSF STIC, mais c’est hélas très peu probable (…) si bien qu’au final nous n’aurons probablement que des représentants patronaux et d’autres… qui ne représentent qu’eux mêmes !
Et puis quand on voit les élucubrations régulières du patronat et de l’ancien CNN sur les sujets qui concernent en particulier l’emploi et la formation dans le numérique, il y a vraiment de quoi s’inquiéter et déplorer l’absence d’un vrai dialogue social dans ce secteur.
Rappelons en effet que le président de la Commission « Emploi, Formation, RSE » de l’Observatoire du Numérique n’est autre que… Guy Mamou Mani, pdt du Syntec Numérique (la chambre des SSII, pas besoin d’en rajouter…) et co-président de la SSII Groupe Open (particulièrement décriée dans la communauté informaticienne et chez les syndicats…), en d’autres termes ce n’est sans doute pas le meilleur représentant pour ces sujets-là !