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A l’IFA, les assistants vocaux se veulent indispensables

Berlin, 31 août 2018 (AFP)

Deux ans après leur apparition dans les foyers, les assistants vocaux parlent plus de langues et mènent une foule de périphériques à la baguette, mais doivent encore séduire une large audience. «Les assistants virtuels vont atteindre la phase d’adoption par le grand public d’ici deux ou cinq ans», prédit Mike J. Walker, vice-président de la recherche au sein du cabinet Gartner, à l’occasion du salon IFA de l’électronique à Berlin.

Pour l’heure, Gartner estime que cette technologie traverse une période «d’attente ou d’excitation», généralement suivie d’une légère retombée précédent la véritable démocratisation. Commercialement, ces logiciels sont déjà omniprésents et dans les travées de l’IFA, chaque nouvel appareil connecté annonce à qui il fera allégeance : l’assistant vocal Alexa (Amazon), Siri (Apple), Cortana (Microsoft), Bixby (Samsung), celui de Google ou à tous ? La bataille technique se focalise sur l’intégration de ce nouvel outil à son environnement, soit par l’insertion directe de l’assistant au sein de l’appareil (intégration native), soit par l’utilisation d’un adaptateur, comme Google Chrome.

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Les enceintes pour vitrine

Chez Panasonic, le climatiseur du salon, les lumières et la télévision s’activent ou se désactivent par un script vocal piloté par Google Assistant, simple comme un «bonne nuit» ou un «je suis rentré». Côté son, le fabricant Harman Kardon a dévoilé une enceinte colonne de plus d’un mètre de haut équipé de l’assistant de Google, pour écouter de la musique en très haute définition. La plupart des casques et écouteurs lancés cette année se connectent aussi à ces assistants pour passer la musique, sans avoir à toucher l’écran de son téléphone.

Vitrines privilégiées de ces logiciels d’intelligence artificielle, plus de 100 millions d’enceintes connectées seront vendues d’ici fin 2018, soit 2,5 fois plus que l’année passée, selon le cabinet d’étude Canalys. Mais malgré l’explosion de l’offre sur ce créneau, les utilisateurs semblent encore se heurter à une vérité difficile à accepter : ils sont moins intelligents que leurs assistants.

Google devient bilingue

«Les premiers utilisateurs manquent de repères pour mettre au point leurs utilisations personnalisées et optimale» des assistants vocaux, déplore le cabinet Gartner. L’éventail des compétences de ces majordomes virtuels est encore peu lisible pour le grand public, qui les plébiscite principalement comme des moteurs de recherche répondant à la voix. Peu osent se lancer dans des fonctionnalités plus audacieuses, notamment pour acheter en ligne, la nouvelle terre promise des assistants vocaux : le «commerce vocal» demeure intimidant pour le consommateur, qui a déjà renoncé avec l’e-commerce à toucher avant d’acheter, mais tient encore à voir ses futures emplettes.

Les fabricants s’efforcent en revanche de surmonter l’autre grande barrière, celle de la langue. Tandis qu’Alexa d’Amazon fonctionne depuis juin en français et bientôt en français du Québec, Google a annoncé vendredi à l’IFA lancer la première version bilingue de son assistant. Avec «Hey Google» ou «Dis Google», plus besoin d’ajuster à chaque fois ses réglages : il est désormais possible d’alterner les questions en sélectionnant deux langues parmi l’anglais, l’espagnol, l’allemand, le français, l’italien et le japonais.

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