AccorHotels poursuit sa transformation et cède la majorité de ses murs pour 4,4 milliards d’euros
AccorHotels a annoncé être parvenu à un accord sur la vente de 55 % de son pôle immobilier, AccorInvest, à un groupe d’investisseurs pour 4,4 milliards d’euros. La vente de ses murs d’hôtels permettra notamment au groupe français de poursuivre sa transformation digitale.
Cet accord comprend des investisseurs français et internationaux, comme le fonds souverain saoudien Public Investment Fund, celui d’origine singapourienne, GIC, ou encore le fonds immobilier américain Colony Northstar et les filiales d’assurance et de gestion d’actifs du Crédit Agricole, Crédit Agricole Assurances et Amundi.
Être agile et flexible
D’un point de vue pratique, les hôtels d’AccorInvest seront opérés par AccorHotels en contrats de très longue durée de 50 ans, incluant une option de renouvellement de 15 ans, pour les hôtels de luxe et haut de gamme. Pour les hôtels des segments milieu de gamme et économique, les contrats seront de 30 ans en moyenne, avec une option de renouvellement de 10 ans.
«Ces accords constituent une étape clé pour le groupe», déclare Sébastien Bazin, président-directeur général d’AccorHotels, dans le communiqué publié par le groupe. Et en effet, à l’époque, à l’annonce de ce projet, le PDG avait expliqué que pour répondre aux enjeux numériques, le groupe devait être agile, flexible et accélérer sa croissance. Ainsi, cette opération doit lui permettre de poursuivre ses acquisitions, mais aussi sa transformation digitale. Le groupe hôtelier doit faire face à la concurrence d’Airbnb, mais aussi des autres sites de réservation comme Booking ou encore Expedia.
Développement dans le numérique
En vendant ses murs, AccorHotels n’est pas le seul groupe hôtelier à adopter le modèle «asset light», qui consiste à se développer en privilégiant la non propriété. De manière plus classique, la transformation d’AccorHotels passe aussi par des acquisitions, comme celle, en octobre, de Gekko, qui propose des solutions de recherche et de réservation au travers d’une interface connectée à des milliers d’hôtels dans le monde. Autre exemple, AccorHotels, a aussi conclu un accord avec le Français Squarebreak, qui édite une plateforme de location de villas haut de gamme, pour contrôler la totalité du capital de la société.
À noter que l’opération d’AccorHotels est soumise à l’approbation de certaines autorités réglementaires et de la concurrence. Elle fera également l’objet d’une consultation des actionnaires. Elle devrait être finalisée au cours du deuxième trimestre 2018.
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