Accusé de discrimination contre les femmes et les minorités, Uber accepte de verser 10 millions de dollars
Dara Khosrowshahi continue de payer les pots cassés de l’ère Travis Kalanick. Si le fondateur d’Uber a été poussé vers la sortie depuis plus de six mois, la plateforme de VTC est encore amenée à devoir régler quelques affaires entamées sous sa direction. Ainsi, la firme américaine a accepté de payer 10 millions de dollars à la suite d’un recours collectif engagé par Ingrid Avendano, Roxana Del Toro Lopez et Ana Medina, trois ingénieures latines, au nom de 420 employés, des femmes et des représentants de minorités. Toutes les femmes et les personnes de couleur qui ont travaillé chez Uber depuis juillet 2013 peuvent demander une indemnisation pour le préjudice subi.
En octobre 2017, une plainte avait été déposée pour dénoncer un système de rémunération et de promotion discriminatoire au sein d’Uber. En fonctionnant de cette manière, les hommes et les employés blancs ou asiatiques auraient été favorisés par la firme américaine. En revanche, les femmes et les personnes de couleur auraient perçu des salaires plus faibles que leurs collègues. De plus, les employés qui ont engagé ce recours collectif estiment que les managers d’Uber ont permis d’instaurer un environnement de travail hostile à leur encontre, en leur confiant moins de responsabilités et en les empêchant de progresser dans la hiérarchie de l’entreprise.
Uber sous tension depuis les révélations de Susan Fowler
En plus de s’acquitter du versement de 10 millions de dollars, Uber a également accepté de revoir son système de rémunération et de promotion de ses collaborateurs et de s’assurer d’un meilleur traitement des femmes et des personnes de couleur au sein du groupe, de manière à ce qu’ils soient sur un pied d’égalité avec les autres employés. «L’an passé, nous avons mis en oeuvre une nouvelle grille salariale équilibrée qui tient compte du marché. Nous avons aussi révisé notre processus d’évaluation des performances et publié notre premier rapport sur la diversité. De plus, nous dispensons des formations sur la diversité et le leadership auprès de milliers d’employés dans le monde», a déclaré Uber au San Francisco Chronicle.
Ce n’est pas la première fois que le management d’Uber est dénoncé. L’an passé, la firme américaine s’était retrouvée au coeur d’une vaste polémique après le témoignage de Susan Fowler, ancienne ingénieure d’Uber. Sur son blog personnel, elle avait dénoncé la culture du sexisme qui régnait au sein des locaux de la firme américaine. Susan Fowler avait notamment décrit les pratiques sexistes de son manager et d’autres hommes du groupe californien, ainsi que l’omerta des cadres supérieurs et des employés des ressources humaines.
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