À la découverte d’Algosup, l’école d’informatique d’Eric Larchevêque
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Les entreprises estiment que la pénurie de talents est le principal obstacle à l’adoption de 64% des nouvelles technologies, selon un rapport de l’analyste Gartner publié en 2021. Rien qu’en France, 8 éditeurs de logiciels sur 10 éprouvent des difficultés de recrutement, notamment de développeurs.
C’est face à ce constat que les entrepreneurs Eric Larchevêque (co-fondateur de Ledger) et Franck Jeannin ont fondé l’école Algosup en 2019. Sa promesse: former des architectes logiciels ultra-généralistes au cours d’un cursus de 5 ans, comprenant beaucoup de pratique, encadrée par des experts mondiaux, le tout en anglais. Si l’école est ouverte à tous les bacheliers, elle compte pour le moment une majorité d’hommes. Sur ce sujet, Algosup souhaite atteindre la parité en incitant les femmes à se présenter.
« L’intégralité du cursus est en anglais »
L’un des paris d’Algosup est de dispenser tous les cours en anglais, la langue de l’informatique. « L’intégralité du cursus est en anglais », explique Eric Larchevêque, qui précise que des cours de langue pour apprendre l’anglais sont également dispensés. « On ne demande pas à nos élèves d’être bilingues quand ils arrivent, mais ils le seront quand ils sortiront ».
Côté tarif, l’école se positionne sur les fourchettes de prix des écoles de commerces ou d’informatique payantes. « L’année coûte 9 500 euros », détaille Eric Larchevêque. « Cependant, nous ne voulons pas faire une sélection sur l’argent. C’est pourquoi toute personne acceptée chez Algosup peut bénéficier d’un prêt, sans conditions et sans caution, qui va financer l’intégralité des frais de scolarité sur les 5 ans et qui sera remboursé à la sortie de l’école ».
Un campus européen à Vierzon
L’école entend se distinguer par les formations spécialisées qu’elle propose, ainsi que ses projets originaux. « Il y a un fil rouge, qu’on appelle le ‘défi dingue’, qui est sélectionné la première année. Chaque élève va choisir un ‘défi dingue’, derrière lequel il y aura une vraie innovation et qui sera le sujet de sa soutenance de fin de diplôme. C’est, quelque part, une aventure entrepreneuriale puisqu’il va falloir définir un besoin, une solution et un budget. » « L’entrepreneuriat fait partie des soft skills que l’on enseigne », rappelle le fondateur de Ledger. Dans ce sens, le campus de Vierzon accueillera également un incubateur de startups.
Les locaux sont actuellement dans le Parc Technologique de Sologne à Vierzon, dans les anciens bureaux de Ledger, mais déménageront dès la rentrée 2023 en centre-ville, au sein d’un bâtiment industriel de 3000 m2 entièrement rénové. Algosup compte à ce jour 37 élèves, majoritairement issus de région Centre, mais ambitionne d’atteindre à terme les 500 élèves issus de toute l’Europe.
Retrouvez l’interview d’Eric Larchevêque, co-fondateur d’Algosup, au micro de Richard Menneveux :
Problème : il y une pénurie mondiale et chronique de développeurs logiciel. Le problème ne fait que s’aggraver et les formations actuelles sont en décalage avec les attentes et les futurs besoins du marché.
Solution : une formation longue (5 ans) d’Architecte logiciel ultra-généraliste, basée sur beaucoup de pratique encadrée par des experts mondiaux, tout en anglais (la langue de l’informatique), ouverte à tous et toutes (l’on manque cruellement de filles dans cette filière) et où l’on fait la part belle aux « softskills » (compétences transverses).
Marché : illimité, il manque des millions de développeurs dans le monde et 600 000 rien qu’en Europe, 500 000 bacheliers entament des études supérieures chaque année.
Tech : neurosciences cognitives, gamification, innovations pédagogiques.
Clients : 37 élèves en ce moment, majoritairement issus de région Centre (mais à terme l’école vise 500 élèves de toute l’Europe).
Partenaires : lycées, IUT, d’autres écoles, des entreprises et quelques licornes
Équipe : spécialistes des startups et du logiciel à l’international
Business : 9 500€ de frais de scolarité par élève et par an, financement de ces études négocié avec deux banques qui prennent en charge la scolarité des élèves, et co-financement par les entreprises qui commandent des projets aux élèves.
Financements depuis la création : non-communiqué
Investisseurs : les fondateurs
Recrutements en cours : un Business Développeur (recrutement des élèves et partenariats)
Actualité : pose de la première pierre du campus européen à Vierzon
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