Alors que les projets de taxis volants électriques foisonnent, cette startup toulousaine mise sur l’hybride
AFP
La start-up Ascendance Flight Technologies a fait le choix d’une propulsion hybride pour son avion à décollage et atterrissage vertical (VTOL), tablant sur une autonomie accrue par rapport aux nombreux projets de taxis volants électriques en développement dans le monde. L’entreprise de 30 personnes fondée en 2018 et installée à Toulouse a récemment intégré à son conseil d’administration l’ancien patron de Safran Jean-Paul Herteman, l’ex-directeur des opérations européennes de Renault Jean-Christophe Kugler et l’ancienne responsable du programme d’avion électrique E-Fan d’Airbus Agnès Plagneux-Bertrand, ainsi que l’ancien directeur de l’ingénierie d’Airbus Robert Lafontan comme conseiller spécial, pour l’aider à développer son aéronef, a affirmé à l’AFP son président Jean-Christophe Lambert.
L’objectif: certifier d’ici 2025 une « alternative à l’hélicoptère » baptisé Atea. Cet aéronef de 5 places ambitionne de réduire de 50 à 80% les émissions de CO2, de diviser le bruit par quatre et d’être deux fois moins cher à acquérir et opérer que les hélicoptères, plaide le jeune patron, lui-même issu d’Airbus. L’appareil, dont il existe pour l’instant un prototype à échelle réduite, ressemble à un petit avion, dont chaque aile intègre un rotor. Alors que les projets de taxis volants électriques foisonnent (les allemands Volocopter et Lilium, l’américain Joby, le brésilien Eve…), « il y a peu de projets dans le monde sur l’hybride », explique Jean-Christophe Lambert.
«Un fantasme du tout-électrique»
« Il y a comme un fantasme du tout-électrique né de l’automobile et des batteries mais qui n’est pas directement duplicable à cause de la densité énergétique des batteries », trop faible. Leur poids limite donc l’autonomie, argumente-t-il. Ascendance a donc fait le choix d’une propulsion hybride: pendant certaines phases de vol, comme le décollage, un moteur électrique fournit de l’énergie supplémentaire au moteur thermique, les batteries se rechargeant pendant le vol de croisière. « On a une capacité de décoller et d’atterrir en ville, mais on vise des mobilités aériennes plus longues, régionales ou intercités », ajoute-t-il.
Avec une autonomie de 400 kilomètres, l’Atea vise les marchés des urgences sanitaires, de la surveillance et de la logistique. Et le système de propulsion hybride que développe la société, baptisé Sterna, « peut être utilisé pour d’autres avions », explique-t-il. Ascendance Flight Technologies fait partie d’une trentaine d’acteurs sélectionnés en début d’année pour développer une filière de mobilité aérienne urbaine en Ile-de-France. L’enjeu: des démonstrations à l’occasion des jeux Olympiques en 2024.
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