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Alternatives souveraines à Microsoft 365 : qui sont les challengers crédibles en 2025 ?

Alors que Microsoft continue d’accélérer la migration forcée vers son offre cloud Microsoft 365, de plus en plus de voix s’interrogent sur les conséquences d’une telle dépendance. Microsoft veut attirer ses clients vers les services d’abonnement à Microsoft 365. Cette option facilite l’assistance et réduit le coût des produits pour Microsoft, et crée également de nombreuses opportunités business.

Mais cette rationalisation, bénéfique pour l’éditeur, se traduit pour les organisations par une perte progressive de contrôle sur leur infrastructure, leur politique de gestion des données, et leurs coûts. Pour les entreprises européennes, la question de la souveraineté numérique s’invite avec force dans le débat.

Des alternatives opérationnelles existent

Face à cette situation, plusieurs acteurs européens proposent des suites collaboratives souveraines, capables de répondre aux besoins essentiels des organisations : messagerie, coédition de documents, réunions en visioconférence, espaces projets, réseaux sociaux d’entreprise. Parmi ces solutions :

    • eXo Platform : digital workplace open-source intégrant la coédition de documents via ONLYOFFICE, disponible en cloud ou on-premise.
    • Talkspirit : plateforme collaborative made in France, avec téléphonie, messagerie instantanée, visio et drive.
    • Jalios : acteur historique des intranets collaboratifs, avec une forte personnalisation fonctionnelle.
    • Jamespot, Netframe, Whaller, Wimi, XWiki : autres alternatives spécialisées selon les usages (projets, documents, communautés).

Toutes ces solutions présentent trois caractéristiques clés : hébergement en Europe, respect du RGPD, et interopérabilité avec des briques open-source ou standards.

Un choix stratégique, pas uniquement technique

Opter pour une solution alternative à Microsoft 365 suppose une analyse approfondie de ses besoins réels. Pour nombre d’organisations, une majorité des fonctions de M365 sont sous-utilisées. Rationaliser ses usages autour d’outils ciblés permet souvent de réduire la complexité et les coûts.

Sur le plan financier, les offres souveraines sont généralement plus accessibles à fonctionnalité équivalente, sans les effets de bundle imposés par Microsoft. En matière de gouvernance, ces solutions permettent à la DSI de reprendre la main sur l’administration, l’hébergement et les flux de données.

Une dynamique publique qui change la donne

Depuis 2023, plusieurs administrations françaises et collectivités locales ont amorcé une sortie partielle ou totale de Microsoft 365. Le programme « cloud au centre » porté par l’État français favorise l’usage de solutions cloud compatibles avec les exigences de souveraineté.

Les référencements RGS, SecNumCloud ou les appels d’offres de la DINUM ont permis à certains acteurs comme Jamespot, Talkspirit ou eXo de s’implanter durablement dans les collectivités, l’enseignement supérieur et certaines agences ministérielles.

Une bataille culturelle autant que technologique

Sortir de Microsoft 365 ne relève pas uniquement d’un choix technique, mais d’une acculturation des équipes à des solutions différentes, moins connues mais tout aussi performantes. C’est souvent la réticence au changement ou la méconnaissance de l’offre européenne qui freinent l’élan.

En 2025, alors que la question de la souveraineté numérique est plus que jamais stratégique, les organisations ont le choix. Encore faut-il avoir la volonté d’évaluer objectivement les alternatives, de décider en fonction de leurs propres intérêts — pas de ceux de l’éditeur.

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