Patrick Drahi (Altice) lorgne le néerlandais KPN
Bouygues Telecom refuse de se faire racheter. Qu’à cela ne tienne, Altice, la maison mère de SFR-Numericable, voit déjà ailleurs. « Ce serait une bonne chose si KPN nous appartenait », a indiqué vendredi au journal hollandais « De Telegraaf » son CEO pour l’international, Dexter Goei. « Nous sommes en position d’investir davantage chaque année dans le réseau néerlandais que ne le fait actuellement KPN » a-t-il ajouté.
Cet opérateur de télécommunications néerlandais est pour l’instant encore indépendant. Mais il a déjà attisé l’appétit d’un autre opérateur: Orange, apprenait-on début juin. Pour l’heure, KPN n’aurait entamé de pourparlers avec aucun de ces deux groupes.
En attendant, Altice s’organise. Le groupe présidé par Patrick Drahi a annoncé vendredi la création d’une nouvelle filiale aux Pays-Bas, qui sera cotée à la Bourse d’Amsterdam. Altice s’apprête aussi à revoir l’organisation de sa structure capitalistique et juridique afin de pouvoir préparer de nouvelles acquisitions.
Le groupe fondé par Patrick Drahi a finalisé le 2 juin l’acquisition de l’opérateur portugais Portugal Telecom pour 7,4 milliards d’euros. Ce spécialiste du rachat par endettement avait également mis la main sur 70% du câblo-opérateur américain Suddenlink. Cette succession d’acquisition ne va pas sans impacter la santé financière du groupe: il affiche 33 milliards d’euros de dettes, pour une valorisation en Bourse de 32 milliards d’euros.
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