Amazon se prépare à licencier environ 10.000 employés, d’après le New York Times, la plateforme de vente en ligne rejoindrait alors d’autres géants américains de la tech qui ont répondu à la crise économique par un plan social de grande envergure.
Cela représenterait un peu moins de 1% de la masse salariale actuelle du groupe, qui comptait 1,54 million d’employés dans le monde fin septembre, sans compter les travailleurs saisonniers, recrutés en période d’activité accrue, notamment pour les fêtes de fin d’année.
Selon le New York Times, les postes visés par les réductions d’effectifs seront situés dans le département Amazon Devices (les appareils électroniques équipés de l’assistant vocal Alexa ou encore les liseuses Kindle), dans la division de vente au détail ainsi que dans les ressources humaines. La répartition par pays n’est en revanche pas précisée.
Le quotidien américain note par ailleurs que le nombre total d’employés licenciés est susceptible d’évoluer. Si le nombre de 10.000 suppressions de postes était confirmé, il s’agirait du plan social le plus important de l’histoire de l’entreprise.
Contacté lundi par l’AFP, Amazon n’avait pas réagi dans l’immédiat.
La société avait déjà annoncé il y a deux semaines un gel des embauches dans ses bureaux. Et ses effectifs ont déjà diminué par rapport au début de l’année, quand elle employait 1,62 million de personnes à temps plein ou à temps partiel.
Amazon a embauché à tour de bras pendant la pandémie, pour répondre à l’explosion de la demande, doublant ainsi son personnel mondial entre début 2020 et début 2022.
Mais le géant américain de la distribution a vu son bénéfice net baisser de 9% sur un an au troisième trimestre.
Et pour le trimestre en cours, la période cruciale des fêtes de fin d’année, l’entreprise Amazon anticipe une croissance anémique au regard de ses standards, comprise entre 2% et 8% sur un an, et un bénéfice opérationnel compris entre 0 et 4 milliards de dollars, contre 3,5 pour la même période de 2021.
– Meta, Snap, Twitter, etc. –
Même Amazon Web Services (AWS), l’activité d’informatique à distance (cloud) du groupe, qui affichait jusqu’ici une croissance et une profitabilité insolentes, a vu ses revenus augmenter de façon plus modérée cet été, grimpant de 27%, contre 39% il y a un an.
« L’incertitude macroéconomique a entraîné une hausse du nombre de clients d’AWS désireux de contrôler leurs coûts » et ainsi d’économiser sur leurs dépenses technologiques, avait expliqué le directeur financier du groupe, Brian Olsavsky, lors d’une conférence téléphonique de présentation des résultats fin octobre.
Les grandes plateformes dont le modèle économique est fondé sur la publicité font face aux coupes budgétaires des annonceurs, qui réduisent leurs dépenses face à l’inflation et à la hausse des taux d’intérêt.
Mercredi dernier, Meta, la maison mère de Facebook, a annoncé la suppression de 11.000 emplois, soit environ 13% de ses effectifs.
Fin août, Snapchat a supprimé environ 20% de ses effectifs, soit plus de 1.200 employés.
Twitter, fraîchement racheté par Elon Musk, a pour sa part congédié environ la moitié de ses 7.500 salariés.
La crise économique affecte la plupart des grandes sociétés technologiques qui ont beaucoup embauché pendant la pandémie.
Deux sociétés de la Silicon Valley, le spécialiste des services de paiement en ligne Stripe et la plateforme de réservation de voitures avec chauffeur Lyft, ont aussi récemment annoncé des licenciements de grande ampleur.
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