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Alors que pendant des mois, sur Twitter et dans la presse, l’investisseur Carl Icahn mettait la pression pour qu’Apple rachète davantage de ses actions sur le marché, la firme à la pomme a lancé un plan de rachat de ses propres actions au mois d’avril. Au final, sur 2014, Apple a racheté pour 56 milliards de dollars (soit environ 45,6 milliards d’euros) de ses actions. Le montant est impressionnant. D’ailleurs, selon des données fournies par FactSet, l’entreprise américaine a été celle qui a le plus dépensé en rachat d’actions sur l’année écoulée.
En comparaison, IBM aurait dépensé 19,2 milliards de dollars sur l’année. Rien qu’au dernier trimestre 2014, Apple a racheté pour 17 milliards de dollars d’actions (soit 240% de plus qu’en 2013). C’est le deuxième plus haut montant consacré à des rachats d’actions par une entreprise du S & P 500 sur un trimestre depuis 2005, année durant laquelle FactSet a commencé à observer ces données.
Au total, les entreprises S&P 500 ont dépensé 567,2 milliards de dollars en rachat de leurs propres actions sur 2014. IBM, Cisco Systems, Oracle, Microsoft… les principales entreprises high-tech des Etats-Unis utilisent cette technique pour flatter leur bénéfice par action, l’indicateur de rentabilité le plus surveillé par les investisseurs à Wall Street. C’est aussi une stratégie RH: elles distribuent des stock options à certains de leurs salariés pour les retenir, puis les leur rachètent à un prix avantageux pour eux.