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Après avoir expérimenté des lignes de bus, Citymapper décroche une licence pour lancer des taxis à Londres

Pendant qu’Uber tente de sauver sa peau à Londres depuis le retrait de sa licence d’exploitation, Citymapper poursuit ses expériences dans la capitale anglaise. L’application britannique, qui permet aux citadins d’optimiser leurs déplacements en transports en commun, vient d’obtenir une licence auprès de Transport for London, la régie des transports en commun londoniens, pour exploiter un service de taxis. Révélée par le Financial Times, l’information a été confirmée par Transfort for London.

Si Citymapper a choisi de lancer son propre service de taxis, c’est en grande partie à cause de ses obstacles réglementaires rencontrés avec l’exploitation de ses bus. L’an passé, la société britannique avait en effet déployé une stratégie, connue sous le nom de Project Grasshopper, visant à utiliser les données sur les habitudes de déplacement des utilisateurs de l’application afin de créer des itinéraires de bus qui se positionneraient en alternatives aux célèbres bus rouges de Londres.

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Les lignes de bus de Citymapper face aux réticences de Transport for London 

Passant aux lignes de code aux ligne tout court, Citymapper a ainsi testé une ligne de bus dans le centre de Londres en mai 2017 sur un circuit de quatre kilomètres. A cette occasion, les bus verts de l’entreprise étaient équipés de prises UBS pour que les passagers puissent recharger leurs appareils électroniques et d’une tablette pour que le chauffeur puisse adapter son trajet en fonction des conditions de circulation. Cependant, Transport for London a refusé de délivrer une licence complète d’exploitation pour cette ligne au motif que celle-ci contribuerait à augmenter la congestion du trafic dans la capitale anglaise.

Toutefois, Citymapper a réussi quelques mois plus tard à obtenir la permission de la régie des transports en commun londoniens pour lancer un itinéraire de bus de nuit dans l’est de Londres. Malgré la mise en place de plusieurs fonctionnalités pour améliorer le voyage de chaque passager, en leur proposant notamment le paiement sans contact, des écrans tactiles ou encore des chargeurs USB, la société britannique a fini par jeter l’éponge, estimant que les limites réglementaires ne lui permettaient pas d’avoir suffisamment de flexibilité pour faire évoluer son itinéraire en fonction de la demande. Or sans cette flexibilité, les bus verts de Citymapper ne pourraient pas offrir un service suffisamment différenciant par rapport à l’offre existante.

Uber en sursis, Ford tente sa chance 

Après ces premières expériences en bus, la société britannique se tourne donc vers les taxis. Si cette nouvelle initiative lui ouvre de nouvelles perspectives, elle pourrait aussi engendrer de nombreux défis. Et pour cause, Transport for London a exprimé il y a quelques jours sa volonté de faire évoluer la réglementation régissant les taxis et les VTC. La régie des transports en commun londoniens souhaite notamment éviter les débordements, à l’image de ceux qui ont conduit au retrait de la licence d’exploitation d’Uber à Londres en septembre dernier, où la plateforme de VTC compte 40 000 chauffeurs et 3,5 millions d’utilisateurs.

Outre les compagnies de taxis locales et Uber, qui continue d’opérer à Londres en attendant d’être définitivement fixé sur son sort au printemps prochain, Citymapper devra aussi faire face à de nouveaux acteurs, à l’image de Ford. Le constructeur américain a lancé, via sa filiale Chariot, un service de navettes de bus qui circulent aux heures de pointe en semaine dans les rues londoniennes, desservies par quatre itinéraires fixes, avec arrêts et destinations prédéfinis, comme une ligne de bus. Pour son service de taxis, Citymapper pourra s’appuyer sur son expérience accumulée avec Gett, rival israélien d’Uber avec laquelle la société britannique s’est alliée pour créer un nouvel itinéraire dans les zones les moins bien desservies par les transports en commun. Selon Gett, ce tracé est 60% plus rapide que les lignes de bus de Londres.

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