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Après Baidu et Tencent, Alibaba se lance à son tour sur le marché de la voiture autonome

Alibaba ne veut pas seulement se contenter de dominer le marché du commerce en ligne. A l’image de son rival américain Amazon, le géant chinois souhaite également diversifier ses sources de revenus pour s’imposer dans plusieurs secteurs. Après avoir frappé un grand coup sur le marché chinois de la livraison de repas, en s’offrant Ele.me, Alibaba souhaite maintenant s’attaquer à la voiture autonome. Le mastodonte chinois effectuerait ainsi régulièrement des essais de véhicules autonomes et disposerait de capacités suffisantes pour réaliser des tests sur route ouverte, selon le South China Morning Post, un journal racheté par Alibaba en décembre 2015.

Pour se donner les moyens de s’imposer sur le marché de la voiture autonome, la firme de Jack Ma envisage de recruter 50 spécialistes de la conduite autonome. Ces derniers rejoindront le laboratoire de recherche d’Alibaba dédié à l’intelligence artificielle. Au sein de la structure, les recherches sur la technologie de conduite autonome sont menées par Wang Gang, un spécialiste de la vision par ordinateur et de la conduite autonome, qui a été recruté par Alibaba en mars 2017. Son arrivée dans le groupe chinois avait commencé à alimenter les rumeurs autour des ambitions d’Alibaba sur le marché de la voiture autonome. Celles-ci deviennent ainsi plus concrètes aujourd’hui.

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Baidu en pole position en Chine 

Jusqu’à maintenant, Alibaba avait fait une percée dans l’automobile en se positionnant sur le segment de la voiture connectée. Le géant chinois avait ainsi collaboré avec le constructeur SAIC Motor pour développer l’OS Car RX5, un véhicule équipé du système d’exploitation YunOS, développé notamment par Alibaba. L’an passé, la firme chinoise avait également participé au tour de table de 18 millions de dollars de la start-up suisse WayRay, spécialisée dans la réalité augmentée pour l’industrie automobile. De plus, Alibaba est entré en début d’année au capital du constructeur chinois Xiaopeng Motors, positionné sur le marché de la voiture électrique.

Désormais lancée sur le marché de la voiture autonome, Alibaba doit notamment affronter Baidu, particulièrement actif dans ce secteur. L’an passé, le géant du net a lancé un nouveau fonds de 1,5 milliard de dollars pour financer les start-up travaillant sur des technologies de conduite autonome. Baptisé «Fonds Apollo», ce nouveau véhicule d’investissement vise à soutenir une centaine d’entreprises au cours des trois prochaines années. Plus tôt en 2017, Baidu avait également mis sa technologie de voiture autonome en open source.

De son côté, Tencent, principal rival d’Alibaba en Chine, a noué des partenariats avec les constructeurs FAW Group, Changan, GAC Group, Heely, BYD et Dongfeng Liuzhou Motor pour développer une voiture connectée. En outre, Tencent a testé un véhicule autonome à la périphérie de Pékin au début du mois, selon les médias chinois. Alors qu’Uber et Waymo se rendent coup pour coup aux États-Unis, la Chien espère bien doubler le pays de l’Oncle Sam dans la course à la voiture autonome. Selon McKinsey, 98% des Chinois montrent une préférence pour la conduite autonome, contre 70% pour les Américains et 69% pour les Allemands.

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