Après la méfiance, le secteur financier tisse des liens avec les FinTech
Si le capital-risque dans le secteur des FinTech semble avoir ralenti entre 2015 et 2016, l'intérêt des acteurs traditionnels de la finance, lui, ne fait qu'augmenter. Solutions de paiement, assistant pour gérer ses finances, création de comptes en ligne…après l'attentisme des banques, celles-ci ont décidé de réagir, pressées aussi par les attentes de leurs clients. Après la volonté de rachat affichée, elles cherchent désormais à collaborer avec ces nouvelles solutions. Dans le même temps, chez les professionnels, ils sont 88% à penser que les revenus de leur société vont diminuer, au profit de ces innovateurs, d'après le Global FinTech Report 2017 publié début avril par PwC.
Aussi, 82% des professionnels de la finance en poste sont d'accord pour accélérer les partenariats avec les FinTech, d'après l'enquête. A priori, en France, les établissements bancaires l'ont déjà compris. Depuis plusieurs années, ils ont intensifié leur collaboration avec les start-up, à l'image du Crédit Mutel Arkéa et ses nombreuses prises de participation ou encore du récent rachat de Comte Nickel par BNP Paribas. D'ailleurs, d'après l'étude, la France fait figure de bon élève en matière de partenariat actuels, et surtout, futurs, avec ces FinTech. A 90%, ils envisagent ce type de collaboration d'ici trois à cinq ans.
D'autres acteurs financiers traditionnels ont pris la mesure de ces attentes et ont décidé d'accélérer. 77% intensifient leurs efforts en interne et plus de la moitié (56%) ont mis la disruption au coeur de leur stratégie de développement. Pour encourager leur changement de paradigme, les banques s'appuient de plus en plus sur des partenariats avec des FinTech, à 45%, soit une hausse de 32% en un an, selon PwC. Et une écrasante majorité (82%) ont prévu de construire ces partenariats d'ici trois à cinq ans.
Une fois que ces partenariats sont effectifs, il restent néanmoins des challenges et et des priorités divergentes à surmonter.
Enfin, 77% pensent que la blockchain fera partie de la chaîne de production d'ici 2020, quitte à en faire un terrain d'expérimentation à l'image de la Banque de France qui réunit des acteurs sur le sujet. Pour l'heure, leur direction ont opté pour l'intelligence artificielle puisque 30% des groupes interrogés investissent dans ce secteur, d'après PwC. Les autres technologies attendues sont celles relatives à la biométrie et à l'identité numérique.
Côté consommateur, l'appétence pour ces nouveaux usages se confirme. 30% ont le projet d'accroître leur utilisation de services bancaires non traditionnels, d'après l'étude.
Méthodologie : l'enquête a été réalisée auprès de 1 300 professionnels senior de la finance via la plateforme d'enquête PwC De Novo. Ils sont principalement des CEO, directeurs, chefs de département, basés dans 71 pays. Ils sont salariés dans diverses activités du secteur financier: banque, asset management, fonds, institutions financières, assurances, FinTech.
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