Arnault Chatel (MBADMB) : «Après l’approche mobile-first, nous allons basculer dans une ère AI-first»
Interview d'Arnault Chatel, responsable pédagogique chez MBADMB
On ne la présente plus, elle est dans nos smartphones, dans les transports ou encore dans nos maisons : l’intelligence artificielle est la tendance phare du moment. Si ce «buzz-word» laisse place parfois à des dérives dénaturant son véritable intérêt, l’intelligence artificielle est qu’on le veuille ou non amenée à bouleverser en profondeur le monde dans lequel nous vivons.
Dans ce secteur, la danse est menée par les Américains avec les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) et les Chinois avec les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi). «Faire sans eux, c’est extrêmement compliqué. Soit nous apprenons à faire avec, soit nous devenons marginaux», analyse Arnault Chatel, responsable pédagogique chez MBADMB, qui propose des formations de marketing digital à Paris, Lille, Lyon, Bordeaux, Alger et Shanghai, à l’occasion du HubForum qui s’est tenu à Paris début octobre.
«85% des métiers d’ici 2030 n’existent pas encore»
En pleine mutation, l’écosystème autour de l’intelligence artificielle est encore loin d’avoir exploité ne serait-ce que la moitié de son potentiel et les conséquences de cette technologie à long terme ne seront pas visibles avant plusieurs années. «85% des métiers d’ici 2030 n’existent pas encore», note d’ailleurs Arnault Chatel. Et d’ajouter : «A nous de prendre la problématique à bras le corps et de faire en sorte de développer des intelligences qui soient intelligentes.» C’est notamment ce que fait Bruno Maisonnier, le fondateur de la start-up Aldebaran Robotics rachetée par le Japonais SoftBank, au travers de la jeune pousse parisienne AnotherBrain. Estimant qu’il y a «zéro intelligence dans le deep learning», l’entrepreneur français a décidé de développer une solution d’intelligence artificielle qui s’inspire directement du fonctionnement élémentaire du cortex cérébral.
Une première étape pour permettre à la France de devenir un leader mondial de l’intelligence artificielle, comme le souhaite Emmanuel Macron. Actuellement, l’Hexagone est en retard sur l’intelligence artificielle. Pire, la France ne figure même pas dans le Top 5 mondial du secteur, dominé sans surprise par la Chine et les États-Unis, mais aussi par l’Israël, le Canada et le Royaume-Uni. Pour rappel, Pékin a annoncé en juillet 2017 un plan de développement national en faveur de ce secteur pour que l’industrie de l’intelligence artificielle génère plus de 20 milliards de dollars à l’horizon 2020 et près de 60 milliards de dollars d’ici 2025. Avec un tel plan, la Chine entend rivaliser avec les leaders américains du marché, qui ne sont autre que Microsoft et Google. Pour le docteur Laurent Alexandre, expert en la matière, «nous aurons l’intelligence artificielle que nous méritons». Reste à savoir de quelle nature elle sera en France et dans le reste du monde.
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