Believe, première licorne française d’une longue série à entrer en Bourse ?
Grand jour pour la French Tech ! Ce matin, Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, était présent à la Bourse de Paris pour voir Denis Ladegaillerie sonner la cloche, symbole de l’introduction en Bourse de Believe, entreprise française spécialisée dans le développement d’artistes et de labels indépendants.
A l’occasion de cette opération, la licorne française a levé 300 millions d’euros, au lieu des 500 millions initialement visés. L’argent issu de cette IPO devrait notamment permettre de financer la croissance externe du groupe, avec 100 millions d’euros d’acquisitions par an. «Believe franchit une nouvelle étape de son développement en entrant en Bourse. Les fonds levés vont nous permettre d’investir dans notre plateforme technologique innovante et de mettre en œuvre notre stratégie ambitieuse d’acquisitions ciblées», a déclaré Denis Ladegaillerie, fondateur et PDG de Believe, en marge de l’entrée en Bourse de son entreprise. «Cette cotation nous donne les moyens d’accélérer notre développement en remplissant notre mission de développer des artistes et des labels indépendants dans le monde digital avec respect, équité et transparence», a-t-il ajouté. S’appuyant sur plus de 1 200 employés et une présence dans 50 pays, Believe a vu son chiffre d’affaires, réalisé à plus de 80% à l’international, passer de 238 millions d’euros en 2018 à 441 millions d’euros en 2020.
Denis Ladegaillerie, fondateur et PDG de Believe, revient sur les différentes étapes de développement de son entreprise :
Du Next 40 au CAC 40
Avec un prix de l’offre fixé à 19,50 euros par action, la capitalisation boursière de la société s’élevait ce matin à 1,87 milliards d’euros au moment d’effectuer ses premiers pas boursiers à Euronext Paris. Les premières heures en Bourse sont cependant difficiles pour Believe, avec une action en chute libre. Mais qu’importe, le message envoyé à la Tech française est fort, alors que ces dernières années, des pépites françaises comme Criteo avaient fait le choix de s’introduire au Nasdaq, considéré comme le Graal dans la sphère technologique.
Aux yeux d’Emmanuel Macron, de Cédric O et des voix fortes de la French Tech, il est temps que les start-up les plus prometteuses de l’écosystème considèrent une introduction en Bourse comme une option de financement de premier plan. Car c’est en lançant de plus en plus d’entreprises technologiques sur les marchés boursiers que la French Tech confirmera tout le potentiel placé en elle ces dernières années. Ce n’est ainsi pas un hasard si le gouvernement a baptisé son indice d’entreprises technologiques à fort potentiel «Next 40». Une appellation qui dit tout de la volonté de l’exécutif : que plusieurs start-up françaises intègrent le CAC 40 dans les prochaines années.
Ne pas céder aux sirènes du Nasdaq
Il s’agit de la prochaine étape logique pour un écosystème qui voit désormais se multiplier les méga-tours de table. Pas plus tard que ce matin, la France compte une 15ème licorne avec Ledger, qui opère dans l’univers des cryptomonnaies, à la faveur d’un tour de table de 380 millions d’euros. Deux semaines plus tôt, Contentsquare signait la plus grosse levée de fonds de l’histoire de la French Tech en levant un demi-milliard de dollars. Quelques semaines avant encore, Back Market levait 276 millions d’euros et Alan collectait 185 millions d’euros. Il ne manquait plus qu’une entrée en Bourse pour que la fête soit totale. C’est désormais chose faite avec Believe.
Cependant, le plus dur commence. Il s’agit en effet désormais de créer un effet boule de neige pour avoir de plus en plus d’entreprises du Next 40 à sauter le pas. Première licorne de l’indice créé par le gouvernement à entrer en Bourse, Believe a montré la voie. Mais Cédric O espère désormais que cela va inciter d’autres pépites françaises à suivre cet exemple, à l’image d’OVHcloud, qui a fait part de ses intentions d’entrer en Bourse, ou Doctolib, qui est l’un des grands gagnants de la crise du coronavirus, avec une belle mise en avant par le gouvernement dans le cadre de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Et avec 25 licornes souhaitées par Emmanuel Macron d’ici 2025, ce ne sont pas les occasions qui devraient manquer. Mais si ces licornes décident d’entrer en Bourse, encore faut-il qu’elles choisissent la Bourse de Paris et non le tant convoité Nasdaq américain. C’est à cette condition que la French Tech pourra changer d’envergure sur la scène internationale.
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