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Benoît Coeuré (BCE) compare le bitcoin à une « émanation maléfique » de la crise financière

Avec l'AFP

L’économiste français Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a comparé jeudi à Bâle le bitcoin à une sorte d' »émanation maléfique » de la crise financière. « Je vais peut-être être frappé par la foudre en disant cela dans cette tour à Bâle, mais le bitcoin était une idée extrêmement intelligente« , a-t-il affirmé dans son discours d’ouverture d’une conférence organisée par le Comité sur les paiements et les infrastructures de marché, dans la cité suisse des bords du Rhin.

« Malheureusement, toute idée intelligente n’est pas (forcément) une bonne idée« , a-t-il poursuivi, expliquant que la technologie dite de la blockchain ouvre de nombreuses opportunités, mais que les problèmes que pose le bitcoin sont, eux aussi, nombreux.

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La naissance de la cryptomonnaie avait coïncidé avec la crise financière déclenchée il y a dix ans par la faillite de la banque américaine Lehmann Brothers, a rappelé M. Coeuré, soulignant que sa genèse avait même été associée à une couverture du Times faisant ses gros titres sur le sauvetage des banques britanniques.

« De bien des façons, le bitcoin est une émanation maléfique de la crise financière« , a-t-il imagé.

Le Comité sur les paiements et les infrastructures de marché, que préside également M. Coeuré, s’est efforcé depuis dix ans de contribuer à renforcer le système financier dans le cadre des réformes lancées au lendemain de la crise de 2007-2008.

Il réunit pendant deux jours des économistes et banquiers centraux pour discuter aussi bien des cryptomonnaies que des réformes des chambres de compensation ou des systèmes de paiement au siège de la Banque des règlements internationaux (BRI), une institution considérée comme la banque centrale des banques centrales.

Mercredi, Christine Lagarde, la dirigeante du Fonds monétaire international (FMI), a fait valoir dans un discours que les banques centrales ont un rôle à jouer dans les monnaies numériques pour faire en sorte qu’elles puissent être utilisées de manière fiable et réglementée.

De nombreuses banques centrales ont mis la question à l’étude, a pointé M. Coeuré, notant cependant que les travaux ne se trouvent qu’à leurs débuts. Il est « peu probable » que les banques centrales émettent des monnaies numériques « au cours de la prochaine décennie« , y compris parmi celles dont les travaux sont les plus avancés, a-t-il jugé.

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Un commentaire

  1. Ben voyons, Linux était une émanation du diable, pardon, un cancer pour Microsoft il y a quelques années et maintenant ils y adhèrent, versent des brevets pour défendre Linux, y contribuent (et pas qu’un peu). Entre les deux, Linux à remplacé les serveurs Microsoft (et consort) en entreprise jusqu’à y être ultra-dominant.
    Je serais prêt à parier que dans dix ou vingt ans, les banques centrales se mettront d’une manière ou d’une autre à intégrer le bitcoin dans leurs échanges de valeurs parce que le modèle décentralisé aura pris le pas sur les systèmes centralisés et qu’il en sera de leur survie de s’adapter comme cela est le cas pour Microsoft.

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