
Blue Bridge, le “chaînon manquant” entre SaaS et agents IA – 2 millions d’euros levés
L’arrivée de plateformes dites « IA natives », capables de s’insérer dans les processus métiers existants sans refonte architecturale, rebat les cartes des solutions SaaS standardisées, conçues avant l’ère des agents IA. Blue Bridge veut incarner cette rupture de modèle économique.
Une réponse à la rigidité du SaaS traditionnel
Le logiciel en tant que service (SaaS) s’est imposé comme norme dans l’entreprise, mais son modèle économique — licences, abonnements, intégrations chronophages — atteint ses limites. L’IA ne s’intègre pas naturellement dans ce moule. Elle demande souplesse, interopérabilité et capacité à traiter des volumes de données non structurées. C’est précisément dans cet interstice que s’inscrit Blue Bridge.
La startup propose une plateforme d’agents IA capables de s’imbriquer dans les workflows métier existants, sans exiger de migration technologique. L’enjeu n’est plus de remplacer des briques logicielles, mais de les augmenter. L’approche n’est pas logicielle, elle est opérationnelle. Le logiciel s’efface derrière l’impact.
Facturer à l’impact, pas à l’usage
La proposition de Blue Bridge tranche avec les standards actuels. L’agent IA déployé est facturé une fois, à coût fixe, selon des critères de résultats définis. Aucun abonnement. Aucun variable lié au volume d’usage. Un modèle outcome-based, dont l’économie repose sur un déploiement rapide et une automatisation de la mise en œuvre. Ce découplage entre coût et intensité d’usage inverse la logique habituelle des SaaS : l’entreprise ne paie pas pour un outil, mais pour une transformation concrète.
Ce modèle se révèle particulièrement adapté aux besoins des entreprises confrontées à une pression d’efficacité accrue, et à des systèmes d’information hétérogènes ou rigides. Il permet une adoption rapide de l’IA, sans remise en cause de la gouvernance IT, des outils en place ou de la structure organisationnelle.
Vers une nouvelle couche logicielle de l’entreprise
L’approche agentique portée par Blue Bridge laisse entrevoir un nouveau standard. Ni purement SaaS, ni solution d’intégration sur mesure, elle opère à un niveau intermédiaire : celui d’une surcouche intelligente, agnostique, capable d’exécuter des tâches transversales à partir de données non structurées. Le tout, en conformité avec les politiques internes sur la localisation ou la propriété des données.
Cette modularité confère à l’entreprise une capacité d’adaptation à l’évolution rapide des modèles d’IA, tout en assurant une continuité opérationnelle. Blue Bridge ne remplace pas les logiciels existants, elle les rend pertinents à l’ère des agents intelligents.
Une stratégie alignée sur l’exécution
Derrière ce positionnement, une exécution rapide. Fondée début 2025 par Sylvie Ouziel, ancienne dirigeante de grands groupes internationaux, Blue Bridge s’est dotée d’une équipe pluridisciplinaire et d’un conseil consultatif de haut niveau. Trois mois après sa création, la société opère déjà pour des clients grands comptes, sur plusieurs continents. L’objectif : déployer à l’échelle une IA opérationnelle, mesurable, intégrée.
Blue Bridge a levé 2 millions d’euros, dans le cadre d’un tour pre-seed. L’opération a été menée auprès d’une quinzaine d’investisseurs privés, incluant Philippe Collombel (fondateur de Partech), Benoist Grossmann (senior managing partner chez Eurazeo) et plusieurs family offices. Les fonds serviront à renforcer l’équipe d’experts et à soutenir l’expansion commerciale à l’international (Europe, UK, Moyen-Orient, Asie).