Bpifrance redéfinit sa stratégie d’investissement pour mieux dénicher les pépites
En 2015, que signifie innover ? La Banque publique d’investissement s’est posée la question et annonce ce lundi une redéfinition de la notion d’innovation telle qu’elle l’entend dans le cadre de l’attribution de ses aides. Objectif affiché: pouvoir soutenir financièrement davantage de projets, sans se retrouver handicapée par une définition restrictive de l’innovation, considérée jusque là comme forcément technologique.
Par le passé, l’organisme s’est retrouvé bridé dans ses aides face à des start-up comme Blablacar ou Leetchi. Certaines toutes jeunes entreprises ont même du rembourser des subventions…
Six nouveaux critères d’appréciation
Alors la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING) et la Banque publique d’investissement ont planché sur un nouveau référentiel et l’organisme public vient d’éditer une petit ouvrage d’une centaine de pages titré «L’innovation nouvelle génération». Désormais, l’organisme évaluera un projet en lui attribuant une note d’intensité de l’innovation comprise entre 0 et 4 dans six critères différents (produit et service, procédé et organisation, marketing et commerce, modèle d’affaires, technologie, innovation sociale). L’ambition est de sortir de la question de l’innovation purement technologique pour s’adapter à des projets entrant dans le cadre de l’économie collaborative par exemple. Les entrepreneurs candidats devront expliquer ce que leur projet apporte de nouveau au marché, qui soit réellement différent de ce qui existe déjà.
Pour préparer cette évolution, les 150 chargés d’affaires de Bpifrance ont été formé à mieux accompagner les entrepreneurs qui lèvent des fonds en capital-risque. Elle continuera d’attribuer des enveloppes entre 30 000 et 20 millions d’euros. Elle a investi 1 milliard d’euros sur 2014, 40% de plus qu’en 2013. Et table sur 8 milliards d’ici 2 ans…
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Concrètement cela change quoi en termes de subventions auxquelles peuvent prétendrent les startups non technologiques?