Bruxelles pourrait infliger une amende de 125 millions de dollars à Facebook
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Bruxelles a annoncé l’ouverture d’une enquête pour «informations incorrectes ou trompeuses» dans le cadre du rachat de WhatsApp par Facebook, en février 2014.
- L’enquête pourrait déboucher sur une amende allant jusqu’à 1% du chiffre d’affaires de Facebook en 2014, année de l’acquisition de WhatsApp.
Après Apple, Facebook pourrait à son tour subir les foudres de la Commission européenne. Bruxelles a en effet annoncé l’ouverture d’une enquête pour «informations incorrectes ou trompeuses» dans le cadre du rachat de WhatsApp par Facebook, en février 2014. «Les entreprises ont pour obligation de donner des informations précises et justes lors des enquêtes de la Commission», a déclaré Margrethe Vestager, commissaire en charge de la concurrence à l’origine de l’amende de 13 milliards d’euros infligée à Apple en août dernier.
L’enquête ouverte par la Commission européenne pourrait déboucher sur une amende allant jusqu’à 1% du chiffre d’affaires de Facebook, ce qui représente environ 125 millions d’euros selon les revenus du réseau social de Mark Zuckerberg en 2014 (12,47 milliards de dollars), année de l’acquisition de WhatsApp. Ce montant apparaît bien faible face aux 19 milliards de dollars mis sur la table par Facebook pour mettre la main sur l’application de messagerie.
Le rapprochement des données entre Facebook et WhatsApp dans le viseur de l’UE
Si l’opération en elle-même n’est pas remise en cause, c’est le changement des conditions d’utilisation de WhatsApp, intervenu en août dernier, qui est dans le collimateur de la Commission européenne. Facebook avait ainsi associé différentes informations, dont le numéro de téléphone, des utilisateurs de WhatsApp aux profils de ses propres utilisateurs afin d’intégrer les marques au coeur de l’application de messagerie. En 2014, Facebook avait pourtant garanti à la Commission européenne qu’il n’y aurait pas un rapprochement de cet ordre entre le réseau social et WhatsApp.
Cet échange de données avait été dénoncé par les autorités européennes, qui avaient exprimé leur inquiétude sur la protection des données privées des utilisateurs de WhatsApp. Face à la pression de l’Union européenne, WhatsApp avait d’ailleurs cessé de partager des informations avec Facebook en Europe à des fins publicitaires, en novembre.
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