Business Angels: plus de 41 millions d’euros investis dans l’Internet français en 2015
Avec une hausse de 56% des montants investis, et de 48% sur le nombre d'opérations réalisées par rapport à 2014, l'année 2015 marque une nette reprise de l'activité des Business Angels auprès des entreprises de la Tech. C'est ce que révèle le FIBAMY 2015, révélé ce mercredi 10 février par ISAI.
Une activité dans la tendance observée en 2013
Après une année 2014 considérée comme noire par les auteurs du baromètre, les performances de 2015 rassurent les investisseurs, qui y voient un retour à la dynamique que connaissait le secteur en 2013. Avec un ticket moyen qui atteint les 400 000 euros en 2015 (330 000 euros en 2013, 380 000 euros en 2014), l'activité des Business Angels est en croissance.
Après un premier trismestre équivalent au Q1 2014, le second trimestre de l'année a été marqué par une explosion des montants investis (+146% par rapport au premier trimestre) et du nombre d'opérations, qui ont quant à elles doublé. Le troisième trimestre montre un léger recul, l'activité restant cependant supérieure à celle observée en 2013 sur la même période (les montants des investissements ont augmenté de 9% entre le Q3 2013 et le Q3 2015).
Les start-up françaises 10 fois moins financées que les britanniques
Malgré les performances observées aux deuxième et troisième trimestres, les résultats des trois derniers mois de l'année semblent préoccupants : une chute du nombre d'opérations déclarées (-43%) et des montants investis (-42%).
Les attentats du 13 novembre peuvent en partie expliquer le phénomène (certaines opérations ou annonces ayant pu être décalées). Cette chute brutale inquiètent malgré tout les acteurs du secteur. Les performances du début d'année 2016 permettront de déterminer s'il s'agit d'un creux ponctuel, ou bien si la tendance est en train de se renverser.
Si les performances de l'année 2015 sont encourageantes, les auteurs du baromètre restent prudents : à PIB égal, les start-up du numérique françaises sont 25 fois moins financées par des Business Angels que les start-up américaines, et 10 fois moins que les britanniques. L'«equity gap» qui fait tant parler en France semble donc loin d'être comblé.
** Méthodologie : Dans le cadre de la gestion de son fonds dédié « amorçage – post-amorçage » dans le secteur internet, ISAI traque l’ensemble des levées de fonds « early stage » du secteur internet annoncées par les média faisant référence. Cette veille lui permet à la fois de vérifier sa couverture du secteur et d’identifier de nouvelles opportunités d’investissement. Les éléments chiffrés reprennent ainsi depuis début 2011, l’ensemble des tours de table dont les « leaders » sont des Business Angels (personnes physiques ou holdings) et dont le montant levé est révélé et est inférieur à 1 Million d’euros. Le FIBAMY (French Internet Business Angel Money Yardstick) a ainsi été créé suite au PLF2013 et au mouvement des Pigeons pour obtenir un indicateur objectif de l’activité Business Angel dans le secteur internet en France.
L'évolution des investissements des Business Angels, entre 2011 et 2015:
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