Carrefour entre au capital de la startup française Cajoo à l’occasion de sa levée de 40 millions de dollars
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L’effervescence n’est pas prête de redescendre sur le marché du quick commerce. En plein essor, le secteur aiguise l’appétit des investisseurs qui n’hésitent pas à injecter des centaines de millions d’euros dans les start-up qui tentent de s’y faire une place malgré une concurrence féroce. Alors que la consolidation du secteur commence déjà à s’opérer, comme en témoigne l’acquisition cet été de la start-up anglaise Dija par le géant américain Gopuff valorisé 8,9 milliards de dollars, la jeune pousse française Cajoo vient de boucler un tour de table de 40 millions de dollars.
Dans le cadre de cette opération, qui intervient quelques mois à peine après une première levée de 6 millions d’euros, la société voit Carrefour entrer à son capital aux côtés des fonds français XAnge et Frst, qui ont déjà investi dans l’entreprise en début d’année, et de Headline, fonds américain connu auparavant sous le nom d’e.ventures.
Avec ce financement et surtout l’appui d’un partenaire comme Carrefour, Cajoo se dote de moyens supplémentaires pour accélérer le développement de son réseau de «dark stores» en France, mais aussi en Europe. La start-up tricolore prévoit en effet d’entamer son expansion à l’international dans les prochains mois, notamment dans les pays limitrophes de l’Hexagone ou en Europe de l’Est. Fondée par Henri Capoul, Guillaume Luscan et Jérémy Gotteland, la société a lancé son service de livraison ultra-rapide dans une dizaine de villes françaises (Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Montpellier…), en s’appuyant sur plus d’une vingtaine de mini-entrepôts, et revendique plus de 100 000 utilisateurs.
Écoutez notre échange avec Henri Capoul, co-fondateur et CEO de Cajoo, à l’occasion de cette levée de 40 millions de dollars :
Carrefour ne veut pas rater l’essor du quick commerce
Cajoo, comme les autres acteurs du secteur (Gorillas, Flink, Dija, Zapp, Weezy, Getir, Yango Deli…), mise sur des «dark stores», des entrepôts urbains dédiés au stockage de produits et à la préparation de commandes prises en charge sur place par des coursiers, pour livrer des courses en un temps record (10-15 minutes). Ces supermarchés virtuels, qui s’inscrivent dans le sillage des «dark kitchen» sur le marché de la livraison de repas, sont en effet la clé pour allier efficacité et rapidité d’exécution. Chaque «dark store» dessert une zone de 1,5 à 2 kilomètres autour du centre de distribution pour que le trajet de livraison en vélo n’excède pas les 10 minutes.
FrenchWeb est parti à la découverte d’un «dark store» de Cajoo à Paris :
Pour Carrefour, cet investissement dans Cajoo représente un levier pour se positionner dans le quick commerce, qui a connu un envol spectaculaire à la faveur des confinements engendrés par la pandémie de Covid-19. Après avoir assisté impuissant à l’ascension spectaculaire d’Amazon dans l’e-commerce, le géant de la distribution, qui s’est allié avec Google pour accélérer sa transformation digitale, ne veut pas manquer l’opportunité de mettre un pied dans un secteur émergent où l’argent coule à flot. «Cette alliance avec Carrefour va nous permettre de renforcer notre leadership en France et d’y accélérer notre développement», indique Henri Capoul, co-fondateur et CEO de Cajoo. Et d’ajouter : «Commander ses courses en ligne à la demande, ce sera la norme dans cinq ans, de la même manière qu’on commande un VTC ou un repas aujourd’hui.»
Lire aussi : Livraison à la demande : la startup allemande Gorillas devient une licorne seulement un an après sa création
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Cajoo : les données clés
Fondateurs : Henri Capoul, Guillaume Luscan et Jérémy Gotteland
Création : 2021
Siège social : Paris
Secteur : Quick commerce
Activité : livraison de courses ultra-rapide via des dark stores
Financement : 40 millions de dollars en septembre 2021, 6 millions d’euros en février 2021…
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