Censure d’Uber en Belgique: Neelie Kroes parle d’un « cartel des taxis »
Alors que la Belgique a littéralement interdit Uber et déclaré le service de VTC illégal, le soumettant à une amende de 10 000 euros sur chaque course, Neelie Kroes a réagi hier dans une tribune au vitriol.
» Je suis outrée par la décision de la Cour de Bruxelles de bannir le service de commande de taxi Uber » , a déclaré Neelie Kroes dans une tribune, se demandant en quoi les courses Uber étaient illégales. Les chauffeurs pris la main dans le sac auront en effet à débourser 10 000 euros d’amende sur chaque course « illégale ».
« Cette décision n’est pas de protéger ou d’aider les passagers, mais c’est de protéger le cartel des taxis« . La Commissaire européenne en charge du numérique frappe fort et parle du ministre belge, Madame Brigitte Grouwels, comme d’une « ministre de l’anti-mobilité », faisant un clin d’oeil au titre exact de celle-ci, qui est en réalité « Mobility Minister »… Neelie Kroes invite par ailleurs les twittos à l’interpeller via le hashtag #UberIsWelcome.
Neelie Kroes pense par ailleurs que, concernant la place donnée à de nouveaux acteurs du service et du transport, il n’est pas question de remettre en cause les règles et taxes éventuelles dont devront s’acquitter ces nouveaux acteurs . « Si les autorités de Bruxelles ont un problème avec Uber, ils devraient essayer de trouver une solution pour les aider à cohabiter avec les autres, pas à les interdire ! » pense Meme Kroes. »De plus, beaucoup de chauffeurs de taxis – ceux que j’ai pu rencontrer- pensent réellement qu’Uber est un moyen d’avoir plus de passagers pour eux-mêmes, et à construire une meilleure relation avec les clients ».
La commissaire européenne se demande en outre comment la censure va conrètement s’opérer en Belgique. Car il est vrai qu’on ne peut mettre un policier « derrière chaque smartphone pour vérifier que vous ne commandez pas un chauffeur Uber« , ironise Neelie Kroes.
Pour justifier de l’utilité du service VTC, Elle fait référence à une vingtaine de viols collectifs de femmes victimes de faux chauffeurs de taxis « plus inquiets par la menace de la concurrence Uber que les ravages de leur réputation de faux taxis… », enchaîne-t-elle.
« Claquer la porte au nez d’Uber ne résout rien. Il envoie un mauvais message « anti-technologie » à Bruxelles, déjà inscrit dans la Moyen-Age de la 4G ».
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