« Cette crise va révéler quelles startups du Next 40 sont les plus solides »
Interview de Franck Sebag, responsable du département startup d'EY
Emblèmes de l’écosystème entrepreneurial français, les startups du Next 40 sont touchées elles aussi par l’épidémie de coronavirus. « Les sociétés dans les domaines du transport et de la livraison vont être particulièrement touchées », confirme à notre mico Franck Sebag, responsable du département start-up au sein d’EY. Les startups des secteurs de l’événementiel et du tourisme sont également fortement impactées comme le reste des acteurs de le secteur.
Une poche de cash
Reflet des impacts économiques subis par l’ensemble des entreprises, ces startups ont cependant la chance d’être bien financées. En effet, l’index Next40 qui est établi par Bercy pour lister les sociétés françaises non cotées à haut potentiel international, prend forcément en compte les startups ayant réalisé une levée de fonds supérieure à 100 millions d’euros sur les trois dernières années. « Plus une société a levé récemment, plus elle devrait s’en sortir », explique Franck Sebag.
En effet, les sociétés disposant d’une importante poche de cash auront les moyens de patienter jusqu’à la fin de la crise. Mais l’utilisation de ces montants ne permettra pas à ces entreprises de continuer leur forte croissance. Une croissance exceptionnelle qui est leur force et leur singularité. « Les startups du Next 40 vont couper leur budget marketing et l’ouverture de certains pays sera retardée », reconnait le responsable start-up d’EY.
Au-delà des levées de fonds, les autres startups sont sélectionnées si elles ont enregistré un minimum de chiffre d’affaires de 5 millions d’euros lors du dernier exercice ainsi qu’une croissance annuelle de plus de 30% au cours des trois exercices précédents. Preuves de leur forte croissance.
Entre refinancement et opportunités
Un des scenarii possible pour aider les startups à affronter cette période est le refinanement. « Je n’ai aucun doute sur la capacité des investisseurs à refinancer », revendique-t-il. Les startups fonctionnant sur un modèle d’abonnement pourront également compter sur ces revenus qui continueront à être générés.
Cette épidémie créera également des opportunités business, surtout pour les sociétés améliorant le quotidien des utilisateurs. « Toutes les sociétés qui ont des outils digitaux de services ne devraient pas voir leur offre s’arrêter, bien au contraire. Et surtout les nouvelles habitudes de consommation resteront après la crise. »
D’un point de vue plus général dans au sein de l’écosystème entrepreneurial français, « il y aura trois catégories de startup : celles en situation critique avec 50% de taux de survie, d’autres sociétés qui s’en sortiront difficilement grâce à une bonne gestion et celles qui tireront profit de la crise », affirme Franck Sebag.
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Franck Sebag :
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