Ceux qui pèsent le plus dans le numérique sont…
Ils ne sont pas encore dans le Cac 40, mais pèsent de plus en plus. Les 100 premiers acteurs français dans les secteurs du logiciel, des services Internet et du jeu vidéo ont enregistré 13% de croissance en 2014, à 8,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, selon le classement «Les 100 digital», publié par PwC, l’AFDEL et le SNJV.
Les éditeurs de logiciels sont, de loin, les plus représentés avec 73 acteurs qui concentrent 61% des revenus, dont 23% par Dassault System lui seul, avec 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Suite à leur fusion survenue il y a un an, le groupe Sopra Steria enregistre de son côté la plus forte progression en gagnant trois rangs par rapport à l’année dernière, à la 6e place. Dans son ensemble, le secteur a en effet été principalement soutenu par les nombreuses acquisitions, et la croissance des offres Saas, les logiciels commercialisés comme des services.
90 000 emplois dans l’industrie du logiciel
«L’activité logicielle est devenue l’un des principaux vecteurs de création de valeurs de l’économie française. Les entreprises et les organisations repensent leurs offres de produits et services à partir des promesses de la technologie, en particulier dans la création, la capture et l’exploitation de données», déclare Pierre Marty, associé chez PwC. Au final, le rapport précise que l’industrie française du logiciel compte 2 500 éditeurs qui représentent 6,5 milliards de chiffre d’affaires et 90 000 emplois.
Soutenu par le poids lourd français du reciblage publicitaire Criteo, qui occupe la troisième place du classement, et l’essor de nombreuses entreprises comme Teads, les services Internet représentent 19% des revenus réalisés par les sociétés du classement. En dépit d’une croissance de 27% l’an passé de leur chiffre d’affaires, de fortes disparités existent. Résultat, de nouveaux acteurs comme le service de musique en streaming Qobuz pourraient bientôt faire leur entrée. L’étude souligne également la montée en puissance des acteurs de la « sharing economy » avec d’importantes levées de fonds comme Blablacar qui a bouclé un tour de table de 73 millions d’euros, même s’il reste des incertitudes vis-à-vis de la loi.
Une croissance fragile pour les jeux vidéo
Les éditeurs de jeux vidéo affichent quant à eux une croissance de +13% en 2014 en 2014. L’étude souligne le retour à la hausse des ventes de consoles et de logiciels à un rythme record depuis trois ans. Avec 80% des ventes réalisées à l’international, le secteur représente 20% des revenus générés par le Top 100. Sans surprise, le leader français Ubisoft arrive à la seconde place du podium avec 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires.
«Le dynamisme des entreprises du secteur du jeu vidéo (…) ne doit pas faire ignorer la grande fragilité de notre industrie au regard de la compétition mondiale acharnée à laquelle nous sommes confrontés. La France possède des atouts indéniables que nous devons mettre en valeur», tient cependant à relativiser Guillaume de Fondaumière, président du SNJV (le syndicat national du jeu vidéo). Les professionnels du jeu vidéo ont d’ailleurs étés rassurés par la signature, fin avril, du décret relatif au crédit d’impôt jeu vidéo, décidé en 2013.
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