[Chronique] Digital music #36
[EVENT] Retour sur le Deezer BeMyApp Weekend.
La 12ème édition du Weekend BeMyApp organisé par Deezer s’est achevé le week-end dernier à l’IESA Multimédia de Paris. 48h de compétition ouverte aux créatifs, développeurs et graphistes, dédiée au développement d’applications musicales mobiles ou web (grâce à l’API Deezer).
Parmi les 34 idées qui ont été pitchées, le jury composé de MyMajorCompany, Facebook ou encore de Free a retenu 7 projets.
Focus sur les 3 grands gagnants de la compétition :
1/ Deezy : la toolbox Deezer.
Cette toolbox propose toute sortes de fonctionnalités permettant d’importer des musiques dans ses playlists Deezer. On peut donc désormais scanner un CD grâce à son code barre, une musique avec Shazam ou copier ses bibliothèques Itunes pour retrouver tout le contenu sur son compte Deezer.
Cette application remporte par ailleurs la Nissan Juke Deezer Edition qui était en jeu.
2/ Songmap : le King of The Hill de la musique.
Songmap permet de partager ses playlists Deezer en les attachant à un lieu particulier via l’API de GoogleMap. Cette playlist se voit alors attribuer une zone d’influence en fonction du nombre de personnes qui en sont fans. Lorsque deux zones d’affluence se chevauchent, des combats sont organisés et le public est amené à voter afin d’élire la référence musicale du quartier.
3/ Lalilala : l’application qui vous fera chanter.
La première application mobile où vous devez faire deviner une musique à vos amis en chantant. Des musiques vous sont proposées aléatoirement par Deezer avec la possibilité de les pré-écouter, puis vous avez 15 secondes pour enregistrer votre version de la chanson. Elle sera envoyée à un ami ou à défaut à un autre joueur de Lalilala.
Le jury a également décerné une mention spéciale au réveil musical One More Dream (déjà disponible sur Google Play), et a tenu à saluer Deez ‘r Lyrics (qui a bénéficié du plus de voix sur Internet) ainsi que Diskovers et LoveCassette pour leur originalité.
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Concernant le lancement de Sony Music Unlimited, il faut noter que Spotify et Deezer ont annoncé respectivement 16 et 15 millions de titres au sein de leur catalogue, contre 15 millions pour SMU.
Ces chiffres sont très souvent trompeurs, et l’on ne sait jamais s’ils concernent le pays de l’utilisateur (en l’occurrence ici la France), une moyenne ou encore une autre zone géographique.
De plus, il existe un phénomène de fond de duplication de titres et de reprises qui ont tendance à « gonfler » ces chiffres.
Enfin, même iTunes Store avec ses 20 millions de titres n’est pas exhaustif et d’autres sites, parfois spécialisés comme Qobuz, offrent une plus grande variété verticale (sans parler du facteur de qualité qui n’est pas abordé dans l’article). Mais en définitive, il est souvent difficile de trouver ce que l’on cherche en numérique (le download étant mieux loti que le streaming) et le marché du CD reste plus intéressant en matière de qualité comme de diversité (et parfois même de prix).
On peut aussi se poser des questions sur la stratégie de Sony Music qui accorde difficilement des licences aux distributeurs (comptez entre 300 et 400 K€ de minimums garantis par an pour du download) – notamment en streaming – et sort une offre concurrente avec une tarification qui ne pourra pas être proposée par les acteurs du marché (brider le nombre de titres afin de proposer du streaming mobile à 3,99 €).
Ce qu’il faut à cette industrie, c’est casser le modèle tarifaire monolithique actuel et grandement faciliter l’accès aux catalogues afin de multiplier les sources de distribution. Je prendrai un abonnement le jour où l’on me proposera le service ultime de streaming de musiques de film, par exemple. ;-)