ARTS ET CULTUREBUSINESS

[Chronique] Digital music #36

L’O.M.N.I : l’objet musical non-identifié (sauf par Frenchweb) de la semaine

No Church in the wild est le 3ème extrait de l’album « Watch The Throne » de Jay Z et Kanye West. Réalisé par le français Romain Gavras (connu pour ses vidéos polémiques de Justice – « Stress » ou encore de M.I.A – « Born Free »), le nouveau clip des rois du hip hop nous emmène au cœur d’une guerilla urbaine dans les rues de Prague. Un écho à peine caché aux récentes violences qui frappent de nombreux insurgés mais qui n’enlèvent rien à l’esthétisme léché de Gavras. Les deux rappeurs seront en concert ce soir et demain au Palais Omnisport de Paris Bercy.

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Un commentaire

  1. Concernant le lancement de Sony Music Unlimited, il faut noter que Spotify et Deezer ont annoncé respectivement 16 et 15 millions de titres au sein de leur catalogue, contre 15 millions pour SMU.

    Ces chiffres sont très souvent trompeurs, et l’on ne sait jamais s’ils concernent le pays de l’utilisateur (en l’occurrence ici la France), une moyenne ou encore une autre zone géographique.

    De plus, il existe un phénomène de fond de duplication de titres et de reprises qui ont tendance à « gonfler » ces chiffres.

    Enfin, même iTunes Store avec ses 20 millions de titres n’est pas exhaustif et d’autres sites, parfois spécialisés comme Qobuz, offrent une plus grande variété verticale (sans parler du facteur de qualité qui n’est pas abordé dans l’article). Mais en définitive, il est souvent difficile de trouver ce que l’on cherche en numérique (le download étant mieux loti que le streaming) et le marché du CD reste plus intéressant en matière de qualité comme de diversité (et parfois même de prix).

    On peut aussi se poser des questions sur la stratégie de Sony Music qui accorde difficilement des licences aux distributeurs (comptez entre 300 et 400 K€ de minimums garantis par an pour du download) – notamment en streaming – et sort une offre concurrente avec une tarification qui ne pourra pas être proposée par les acteurs du marché (brider le nombre de titres afin de proposer du streaming mobile à 3,99 €).

    Ce qu’il faut à cette industrie, c’est casser le modèle tarifaire monolithique actuel et grandement faciliter l’accès aux catalogues afin de multiplier les sources de distribution. Je prendrai un abonnement le jour où l’on me proposera le service ultime de streaming de musiques de film, par exemple. ;-)

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