Ciblage publicitaire: Apple défend ses nouvelles restrictions après une plainte déposée en France
AFP
Apple a défendu jeudi une fonctionnalité prévue dans la nouvelle mouture de son système d’exploitation mobile, qui conditionne l’accès à un identifiant publicitaire au consentement de l’utilisateur, après une plainte déposée en France par des professionnels du marketing en ligne. « Avec iOS 14, nous donnons aux utilisateurs le choix de permettre ou non aux applications de les suivre à des fins publicitaires en reliant leurs informations aux données provenant de tiers, ou en partageant leurs informations avec des courtiers en données », a présenté la firme américaine dans une déclaration transmise à l’AFP.
« Nous avons reçu un soutien important des régulateurs et des défenseurs de la vie privée pour cette nouvelle fonctionnalité », a ajouté Apple, qui avait annoncé en septembre qu’elle reportait l’application de cette fonctionnalité à 2021 « pour donner le temps aux développeurs de faire les changements nécessaires. » Le bureau français de l’IAB (qui compte parmi ses membres les géants de la pub Google ou Facebook), l’Udecam, le SRI et la Mobile Marketing Association France ont déposé une plainte le 22 octobre devant l’Autorité de la concurrence, lui demandant des « mesures provisoires » pour empêcher Apple de « causer un préjudice grave au secteur de la publicité mobile ».
«Exploiter sa position dominante»
Selon les organisations, le panneau de consentement d’Apple risquerait de faire doublon avec celui imposé par la réglementation européenne aux éditeurs d’applications, mais surtout lui permettrait « d’exploiter sa position dominante sur le marché de la distribution d’applications », notamment en se réservant les possibilités de ciblage publicitaire. Le réseau social Facebook avait également considéré en août que la modification d’Apple allait limiter ses possibilités et celles des développeurs d’applications tierces de cibler les utilisateurs d’iPhone avec des publicités.
Depuis 2013 pour Apple et 2014 pour Google, les développeurs d’applications doivent utiliser les identifiants publicitaires fournis par les deux géants des systèmes mobiles. Apple, qui fait partie des trois premiers fabricants de smartphones au monde, avait lancé en juin la bataille de la publicité sur mobile, rappelant le combat qu’elle avait déjà initié pour limiter l’usage publicitaire des ‘cookies’ sur le web.
La marque à la pomme fait valoir que le pistage peut être envahissant pour les utilisateurs et entend leur donner plus de contrôle sur leurs données personnelles. Une tendance encouragée par les autorités européennes et californiennes notamment, qui ont fait entrer en vigueur le règlement européen sur la protection des données (RGPD) en 2018 et le « California Consumer Privacy Act » (CCPA) en 2020.
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