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Clap de fin pour Keecker, le robot domestique de Pierre Lebeau

Keecker ne soufflera pas sa septième bougie. En effet, la start-up française, qui voulait révolutionner l’expérience multimédia à la maison, vient de mettre la clé sous la porte. C’est Pierre Lebeau, fondateur de l’entreprise, également connu pour avoir été à l’origine de Google Analytics, qui a annoncé la triste nouvelle dans un billet de blog publié sur Medium.

Née en 2012, la société avait eu besoin de cinq ans pour développer son produit. A l’issue de cette longue phase de R&D, ce petit robot autonome était capable de projeter des films, des programmes TV, des vidéos ou encore des jeux vidéo sur les murs comme au plafond. Il pouvait aussi se transformer en gardien de la maison via sa caméra à 360 degrés pour prévenir le propriétaire quand un élément inconnu se trouve au domicile.

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Les investisseurs n’ont pas remis au pot

Lors du lancement de Keecker, Pierre Lebeau estimait que son produit marquait une avancée majeure dans l’intelligence artificielle, en passant d’une technologie «passive» à une technologie «intuitive». «C’est une sorte de révolution technologique avec la machine qui devient indépendante et autonome, elle est capable d’apprendre de son environnement», expliquait-il lors de son passage chez Decode Media en novembre 2017.

Si le projet semblait prometteur, il n’a pu aller plus loin en ce début d’année faute de financement suffisant. «Comme d’autres start-up, nous avons des cycles de levées de fonds récurrents : nous avons toujours eu besoin de capitaux pour nous financer, ne pouvant pas être rentables avant plusieurs années. Alors que nous avons toujours pu trouver des investisseurs au fil des années, cette fois-ci nous n’y sommes pas arrivés», déplore Pierre Lebeau. Et de préciser : «Dit clairement, nous n’avons plus d’argent et n’avons pas pu trouver les fonds nécessaires pour continuer notre activité.»

«Un sentiment négatif actuellement autour de la robotique grand public»

Un coup dur et fatal pour Keecker alors que la société avait réussi à boucler un tour de table de 4,5 millions d’euros en octobre 2017 auprès de Harware Club, SEB Alliance et A Plus Finance. Malgré la fermeture de la société, les plus de 1 000 robots vendus continueront de fonctionner normalement, privés cependant de quelques fonctionnalités (accès vidéo à distance, home analytics et vidéo-conférence).

Forcément déçu de la fin précoce de son entreprise, Pierre Lebeau dresse un constat inquiétant vis-à-vis de son secteur d’activité. «Nous avons vu d’autres disparaître l’année dernière comme Jibo et Kuri, nous nous sommes battus comme des chiens pour ne pas suivre le même destin mais à la fin, il y a un sentiment négatif actuellement autour de la robotique grand public que nous n’avons pas réussi à dépasser. Le marché de l’électronique grand public est également en transformation et les chances des petits David sont de plus en plus faibles contre les Goliath établis», explique-t-il. Néanmoins, Pierre Lebeau reste convaincu que son robot domestique fera des émules dans les années à venir. Estimant que son «rêve n’était pas mauvais», il assure que «très bientôt, de gros acteurs vont lancer des produits similaires».

Keecker : les données clés

Fondateur : Pierre Lebeau
Création : 2012
Siège social : Paris
Activité : robot autonome pour la maison

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