ARTS ET CULTURELes dernières actualités de la techLes levées de fondsServicesTECH

Cloud personnel : le Français Cozy Cloud lève 800 000 euros

« Nous voulons que chacun – même celui qui n’y connaît rien – puisse disposer de son serveur personnel et héberger en local ses propres données. Plus que la réappropriation des données, la valeur ajoutée se trouve dans la facilité à centraliser ses données » explique Benjamin André, cofondateur aux côté de Frank Rousseau, de Cozy Cloud, une start-up française qui vient de boucler un tour de table de 800 000 euros auprès d’Innovacom et Seed4Soft. La société fondée en 2012 ne fournit par de serveur personnel, mais une plate-forme de gestion qui centralise et synchronise les données des utilisateurs entre les différents services qu’il utilise. Libre à lui de choisir par la suite son service d’hébergement : en local, ou chez un prestataire.

« Regrouper toutes ses données »

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription est confirmée.

La newsletter hebdo

Recevez chaque lundi l'actualité de notre écosystème

Actuellement en phase de test, les deux entrepreneurs ont déjà signé des partenariats avec plusieurs acteurs du Web, majoritairement français, pour booster leur plate-forme. On compte notamment Orange, Alcatel-Lucent ou encore le mastodonte de l’hébergement OVH. Et pour séduire le grand public, ils travaillent avec La Poste au développement d’un boîtier – commercialisé dans les bureaux de l’enseigne – sauvegardant automatiquement les données sur un serveur local ou personnel. Un produit à l’instar de ce que fait déjà Lima, une start-up française qui, après avoir lancé une campagne sur Kickstarter, vient de lever 2,5 millions d’euros auprès de Partech Venture. « Lorsque nous nous lancerons, l’une de nos premières étapes sera aussi de séduire les clients d’OVH, dont beaucoup sont des early-adopters et souscrivent à des offres de serveurs personnels ».

« Mais Cozy Cloud permet d’héberger bien plus que des fichiers. A partir de notre plate-forme, nous voulons que les utilisateurs puissent regrouper toutes leurs données : relevés de consommation de gaz, relevés bancaires, photos… La seule personne ayant les droits pour fédérer des données personnelles est l’individu, il peut les récupérer sans avoir à passer d’accord avec un service, quel qu’il soit (Google, Facebook…). Par exemple, la donnée bancaire peut être récupérée en local. Et même si elle est et restera chez la banque, avec Cozy Cloud, il est possible de collecter les données de plusieurs comptes issus de plusieurs banques, et des les héberger sur un serveur personnel, pour les regrouper sur une seule et même plate-forme » explique M. André. Avec un tel objectif, l’entreprise doit compter sur la concurrence d’ownCloud, qui a levé 6,3 millions d’euros en mars dernier. « Ils sont davantage sur un modèle B2B alors que nous comptons commercialiser en B2B2C ».

« La portabilité des données »

Des 34 plans industriels lancés par Arnaud Montebourg en septembre 2013, Cozy Cloud est l’une des treize sociétés figurant dans le « Plan Cloud » aux côtés de Prestashop, Cloudwatt, Talentsoft, Jolicloud ou encore de grands noms comme Orange ou le Français Bull, pour lequel Atos vient de déposer une opération publique d’achat pour espérer former un acteur français de taille dans le secteur.

« Pour que le cloud personnel se développe et devienne une véritable alternative aux GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon, ndlr), il faut que l’administration facilite la possession d’un domaine personnel et libéralise le marché comme cela a été fait à l’époque avec la portabilité du numéro de téléphone, facilitant les changements d’opérateurs pour un client. Il faut la portabilité des données » selon Benjamin André.

Avec ces nouveaux fonds, il souhaite agrandir les équipes pour poursuivre et accélérer le développement produit. Actuellement composée de 6 collaborateurs, tous en télétravail et exclusivement ingénieurs, l’entreprise espère passer à 10 à 15 collaborateurs, toujours avec des ingénieurs. « Nous avons encore beaucoup à faire en terme de développement produit. Je continue de m’occuper du marketing et de la partie financière ». Jérôme Faul, directeur de participations chez Innovacom, et Franck Delorme, Seed4Soft, devraient l’épauler.

Suivez nous:
Découvrez WE, le nouveau media d'intelligence économique consacré à l'innovation en europe. Retrouvez les informations de plus de 4500 startups et 600 fonds d'investissements Pour en savoir plus, cliquez ici
Bouton retour en haut de la page
Share This